Histoire de la Mission de France

Conception : Nathalie Viet-Depaule (CNRS-CEMS)
& Bernard Boudouresques (prêtre de la Mission de France)

 

Repères de 1969 à 1985

 

1969

26 juin 1969 :
nomination du Père Norbert Guillot comme secrétaire général de la Mission de France. Il s’entoure d’une équipe qui prend le nom d’équipe centrale.

Lettre de Mgr Gufflet à tous les prêtres de la Mission de France et à ceux des autres équipes engagées dans l’association.

 » Après avoir consulté le comité épiscopal, je viens de nommer Norbert Guillot, secrétaire général de la Mission de France. Il prendra ses fonctions le 15 juillet prochain, au moment du départ des membres du conseil et des régionaux. D’ici là, il travaillera avec eux pour se mettre au courant et assumer ses nouvelles responsabilités dans de bonnes conditions. Le report de la date de l’assemblée générale lui facilitera la tâche. Norbert a longtemps hésité avant d’accepter cette responsabilité. Il le fait par devoir et par solidarité avec tous. Nous travaillerons constamment ensemble et avec le comité épiscopal pour l’accomplissement de cette nouvelle étape de la vie de la Mission. « 

24-26 octobre 1969 :
7e assemblée générale de la Mission de France à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) qui propose une orientation pour l’avenir.
Document disponible

1969 :
début de la présence de la Mission de France en Asie.

12 juin 1969 :
réunion du comité épiscopal de la Mission de France avec les Pères André Laforge, vicaire général, Emmanuel Deschamps, vicaire épiscopal, et Charles Rousseau, secrétaire du Conseil presbytéral pour examiner le fonctionnement de la Mission de France dans cette période transitoire.

 » Le fonctionnement de la Mission de France durant l’étape nouvelle :

1° Un secrétaire général de la Mission de France est nommé pour cette étape. Il a un adjoint. L’un et l’autre font partie de droit du Conseil presbytéral. Le secrétaire général, son adjoint et le secrétaire du Conseil presbytéral forment une petite équipe centrale travaillant avec le Prélat. Cette équipe coordonne les diverses activités, spécialement la recherche entreprise sur l’avenir, en lien étroit avec les initiatives et les travaux du Conseil presbytéral. Pour cela, elle est en collaboration régulière avec lui, avec le responsable de l’année sacerdotale et avec le Bureau de recherche sur l’association. En outre, le secrétaire général et son adjoint sont chargés, au nom du Prélat, des problèmes des équipes et des personnes qui demanderaient une solution urgente. Enfin, le secrétaire général est responsable de la Lettre aux communautés.

2° Le Conseil presbytéral doit jouer le rôle de promoteur et rassembleur d’une « véritable recherche commune » […]

3° L’association. Le bureau de recherche sur l’association (BRA) poursuit sa tâche de réflexion. Le secrétaire général de la Mission de France et un prêtre diocésain désigné par le BRA sont les répondants de l’association au plan d’ensemble. Ils assument les éventuels démarrages de nouvelles équipes et les négociations avec de nouveaux diocèses dans cette recherche d’association. […]

4° L’année sacerdotale est maintenue. « 

22 juin 1969 :
devant les difficultés dues à la préparation de l’assemblé générale prévue en juillet 1969, Mgr Henri Gufflet, prélat de la Mission de France, décide de la reporter aux 24, 25 et 26 octobre 1969.

23 septembre 1969 :
nomination du Père Jean Deries, prêtre-ouvrier à Limoges, comme adjoint du secrétaire général.
 » Le 15 juillet, je vous annonçais la constitution de la nouvelle équipe centrale, qui, en plus de Charles Rousseau, secrétaire du Conseil presbytéral, devait comporter deux adjoints. L’un d’eux était nommé au départ ; il s’agissait de Bernard Morellet. Quant à l’autre, il serait nommé en septembre. J’ai aujourd’hui à vous annoncer qu’il s’agit de Jean Deries, prêtre-ouvrier à Limoges. Dans l’étape actuelle de la Mission, il nous a paru important et significatif que le choix du nouveau membre de l’équipe centrale se porte sur un prêtre-ouvrier. « 

11 novembre 1969 :
rapport sur la Mission de France présenté par Mgr Henri Gufflet, prélat de la Mission de France, à la conférence épiscopale de France qui s’est tenue du 4 au 11 novembre

Votes : votants 110. Majorité des 2/3 : 74.

1. L’épiscopat français qui a institué la Mission de France lui demande de continuer, en communion avec lui, l’action missionnaire qu’elle accomplie jusqu’ici.
Oui : 100 – Oui juxta modum : 1 – Non : 5 – Blancs : 4.

2. L’Assemblée plénière demande que le Comité épiscopal de la Mission de France poursuive la recherche en vue de situer la Mission de France de manière appropriée dans l’effort missionnaire de l’Église d’aujourd’hui, tant au plan régional que national.
Oui : 101 – Oui juxta modum : 3 – Non : 2 – Blancs : 4.

3 L’Assemblée plénière demande qu’une instance épiscopale ait compétence pour promouvoir de manière cohérente et concertée, en lien avec les commissions et comités spécialisés, les efforts des organismes qui relèvent de la responsabilité missionnaire collective de l’épiscopat français.
Oui : 102 – Oui juxta modum : 3 – Non : 2 – Blancs : 3.

4 L’Assemblée plénière de donne comme échéance la prochaine session ordinaire de la Conférence épiscopale pour aboutir à un projet permettant à la Mission de France, resituée, de mieux contribuer à l’effort missionnaire de l’Église de France.
Oui : 97 – Oui juxta modum : 1 – Non : 4 – Blancs : 8.

5 L’Assemblée plénière approuve l’effort du Comité épiscopal de la Mission de France en vue de développer l’association entre diocèses, au sein de laquelle la Mission de France joue un rôle de service interdiocésain (cf. vote 2 de l’Assemblée plénière de 1968 sur la Mission de France).
Oui : 76 – Oui juxta modum : 3 – Non : 16 – Blancs : 15.

29-30 novembre 1969 :
le Conseil presbytéral propose aux équipes de la Mission de France une double recherche :
1. répondre aux questions posées à la foi et au sacerdoce (mise en place d’une commission  » recherche commune « ) ;
2. prévoir l’avenir de la Mission de France (mise en place d’un groupe de recherche institutionnelle).

1970

13 mars 1970 :
décisions du dernier conseil permanent de l’épiscopat.
Document disponible

 11 juillet 1970 :
nouvelle composition de l’équipe centrale de la Mission de France :  » [Les Pères] Norbert Guillot, Charles Rousseau, Noël Le Saout, actuellement dans l’Aisne, André Weers, actuellement dans une équipe de prêtres au travail à Paris. Jean Deries a accepté de se charger de l’animation des services en vue de la recherche commune. Bernard Morellet est prêt à accepter ce qu’on lui demandera. « 

Août 1970 :
départ du Père René Léhodey du secrétariat national de la Mission ouvrière. Il est remplacé par le Père Guy Deroubaix, aumônier diocésain d’ACO et coordinateur de la Mission ouvrière à Lille.

6 novembre 1970 :
votes de l’Assemblé plénière de Lourdes concernant la Mission de France.
Document disponible

1971

9-10 octobre 1971 :
le Conseil presbytéral nomme une commission d’experts pour élaborer des projets d’avenir de la Mission de France.

 » L’équipe centrale propose donc la création d’une commission. Celle-ci aurait pour objet de […] concevoir ce que pourraient être les deux hypothèses envisagées : tant la « charte » énonçant le contenu spirituel de ce projet, sa raison d’être, que les « formes » par lesquelles ce projet prendrait corps.

[…]

La commission comportera une participation du bureau du Conseil presbytéral et de l’équipe centrale pour assurer, en cours de route, le lien nécessaire avec ceux qui ont actuellement charge de la Mission de France.
Ayant examiné les critères proposés par l’équipe centrale pour la désignation des membres de la commission, le Conseil presbytéral s’est prononcé sur une liste de 15 noms, établie par les soins de l’équipe centrale. Le Conseil presbytéral, qui pouvait modifier la liste nom par nom, a retenu la totalité des 15 noms. « 

1971 :
– création de l’atelier Mission de France  » prêtres-ouvriers « . Environ 25 prêtres, souvent au travail depuis plus de dix ans, membres de la Mission de France ou d’équipes associées se retrouveront au rythme de deux sessions par an. Leur réflexion sera centrée sur leur ministère presbytéral.
– création de l’atelier Mission de France  » ouvriers agricoles (AOA) « . Il regroupe des salariés d’exploitations diverses : des grandes exploitations céréalières du bassin parisien aux vignobles du Sud-Est, des pépinières au jardinage. Tous se disent de la  » classe ouvrière « .

mai 1971 :
effectifs actuels de la Mission de France :

– 197 prêtres en équipes urbaines
– 88 prêtres en équipes rurales
– 41 prêtres dans le Tiers-Monde
– 4 prêtres dans les équipes de l’Association
– 58 prêtres isolés (plus âgés ou retournés dans leur diocèse…)
– 11 prêtres dans les  » services  » (secrétariat du Tiers-Monde, réflexion théologique des équipes)
– 4 prêtres à l’équipe centrale (année sacerdotale de Fontenay-sous-Bois) soit au total 403 dont 45 ne sont pas incardinés à la Mission de France.

Répartition des équipes :

– 21 équipes urbaines dont 17 diversifiés (prêtres-ouvriers et responsabilité territoriale)
– 11 équipes de prêtres-ouvriers homogènes dont 2 Mission de France en totalité
– 10 équipes spécialisées (hôtellerie, secteur hospitalier…)
– 20 équipes rurales
– 12 équipes dans le Tiers-Monde : 7 au Maghreb (22 prêtres), 3 en Afrique noire (10 prêtres), 2 en Amérique latine et Martinique (7 prêtres)
– 2 prêtres isolés, l’un au Brésil, l’autre à Hong-Kong.

15-20 novembre 1971 :
l’Assemblée plénière de l’épiscopat, réunie à Lourdes, donne son accord pour que le prélat de la Mission de France fasse partie ès-qualité du conseil permanent de la conférence épiscopale, par 96 voix sur 118.

20-21 novembre 1971 :
première réunion de la commission d’experts. Elle comprend deux anciens vicaires généraux, André Laforge et Jean Vinatier, deux membres du Conseil démissionnaire, Louis Morteau et Jean Rémond, deux membres du Conseil presbytéral, Bernard Lacombe et Jean Lescuyer, un membre représentant l’Association, Charles Pouyé et neuf membres désignés : Jean Debruynne, Placide Rambaud, Jean-François Six, Alain Carof, Michel Blondeau, Paul Deladœuille, Michel Chatellier, Jean-Louis Chardot, Francis Corenwinder. Emmanuel Deschamps, pressenti, refuse d’en faire partie.

14-16 décembre 1971 :
Mgr Henri Gufflet présente au conseil permanent de l’épiscopat l’assemblée statutaire de la Mission de France qui doit se dérouler en septembre 1972.

 » Les votes de la conférence épiscopale au sujet de la Mission de France, à Lourdes en 1969 et 1970, ont eu, en fait, peu de répercussion. Il y a un manque de relation entre ce qui se décide dans une assemblée plénière et ce qui se vit concrètement dans les régions et les diocèses, d’où une déception vivement ressentie chez les prêtres de la Mission de France qui ne sentent pas leur groupe intégré comme tel aux forces missionnaires en France. La fermeture du séminaire de la Mission de France et les avatars du projet de Centre de formation missionnaire sont aussi des signes inquiétants. La Mission de France désire donc, au cours de son assemblé générale de septembre, de mieux se définir pour mieux s’insérer. Mais elle ne le peut pas seule ; elle doit pouvoir compter sur l’épiscopat qui l’a reconnue et voulue par des votes fortement majoritaires aux récentes assemblées plénières. « 

Décembre 1971-février 1972 :
la commission d’experts élabore un projet de charte qu’elle soumettra  » au jugement, aux remarques et aux suggestions du Conseil presbytéral de la Mission de France « , puis aux assemblées régionales de la Mission de France.

1972

2-3 septembre 1972 :
8e assemblée générale à Fontenay-sous-Bois. Cette assemblée, composée de membres de la Mission de France et de l’Association, rassemble seulement les délégués d’équipe. Elle regroupe 140 participants et 5 évêques du Comité épiscopal. Préparée par trois membres que le Conseil presbytéral a élus, les Pères Bernard Boudouresques, Gilles Couvreur et Bernard Lacombe, elle a un double objectif :

1° préciser le sens même de la Mission de France et les buts de son engagement ;
2° organiser pour quelques années ses structures de façon à réaliser ces buts. L’assemblée générale décide le redémarrage de la Mission de France en partant du vécu des équipes ( » Revenons à ce que nous vivons « ). Parmi les nombreuses décisions qu’elle prend, elle décide : l’élection du secrétaire général pour une période de trois ans par l’ensemble des prêtres incardinés à la Mission de France et par ceux non incardinés à la Mission de France, mais membres d’une équipe Mission de France.

30-31 décembre 1972 :
première réunion de la nouvelle équipe centrale. L’accent est mis sur la préparation au sacerdoce.

26-27 février 1972 :
session du Conseil presbytéral de la Mission de France où le texte de la charte élaborée par la commission d’experts est discuté. Après amendements, il est proposé aux débats des sessions régionales.

28 février-1er mars 1972 :
réunion à Poissy (Yvelines) de 41 évêques qui ont des équipes de la Mission de France dans leur diocèse ou des équipes associées pour réfléchir à l’avenir de la Mission de France.
[…] Au cours de cette session, nous avons ainsi eu l’occasion de prendre mieux conscience de la double tension à laquelle l’Église est affrontée dans un pays de vieille chrétienté, maintenant sécularisé. D’une part, l’Église possède tout l’héritage d’une situation où tout le monde, à peu près, était chrétien, et, en même temps, doit se renouveler en profondeur pour annoncer l’Évangile à des cultures et à un nombre grandissant de gens qui se situent dans l’incroyance : par la force des choses les diocèses sont très impressionnés pour le premier aspect ; par vocation la Mission de France est tournée vers le second.

8 mars 1972 :
le conseil permanent de l’épiscopat décide d’ouvrir un centre de formation missionnaire en octobre 1972.
« Ce centre sera destiné aux jeunes prêtres ayant déjà une expérience missionnaire et se préparant à de nouvelles formes d’insertion ministérielles dans le monde aujourd’hui. »

24 mars 1972 :
envoi de la charte, préparée par la commission d’experts, à tous les prêtres de la Mission de France, accompagnée d’un texte préparé par l’équipe centrale :  » Quel avenir pour la Mission de France ? « . Cette charte, discutée dans les régions, n’a pas été jugée satisfaisante.
Document disponibleDocument disponible

10-11 juin 1972 :
session du Conseil presbytéral qui prend acte de la démission de l’équipe centrale devant les difficultés à faire aboutir la charte et élit les Pères Bernard Boudouresques, Gilles Couvreur et Bernard Lacombe, trois prêtres de la Mission de France, pour assurer l’unité de la préparation et du fonctionnement de la prochaine assemblée générale en liaison avec le bureau du Conseil presbytéral.
Document disponible

 

Novembre 1972 :
élection du Père Jean Rémond comme secrétaire général de la Mission de France.

2 décembre 1972 :
constitution de la nouvelle équipe centrale avec les Pères Gilles Couvreur, Albert Grimaux, Jean-Marie Ploux, Georges Jousse, Maurice Hérault et Charles Pouyé qui représente les équipes associées.

Décembre 1972 :
Mgr Henri Gufflet, ayant présenté sa démission de prélat, devient administrateur apostolique de la Mission de France.

Décembre 1972 :
premier numéro d’Au-delà de l’hexagone, cahier d’information sur les problèmes du Tiers-Monde et de société. Il y aura 71 numéros jusqu’en juin 1993.

1973

7-8 avril 1973 :
première réunion du  » Collège des animateurs régionaux et responsables d’atelier  » qui remplace le Conseil presbytéral. Ce collège, créé lors de l’assemblée générale de 1972, est destiné à aider l’équipe centrale pour déterminer l’avenir de la Mission de France et ses liens avec l’Association.

Octobre 1973 :
réouverture du séminaire de la Mission de France à Fontenay-sous-Bois pour le second cycle. Le Père Jean-Marie Ploux en est le responsable. Pour la première fois, le séminaire n’est pas confié à la Compagnie de Saint-Sulpice. La vie de la communauté du séminaire et ses orientations sont assurées par une équipe de prêtres de la Mission de France. Les séminaristes vivent en équipe dans des appartements. Outre les cours assurés par la Mission de France, ils font leurs études en partie à l’Institut catholique de Paris, en partie au Centre Sèvres des jésuites. Chaque séminariste est relié à une équipe de la Mission de France qui lui sert de référence. Le Père Jean-Pierre Marchand est chargé du  » processus d’acheminement au ministère  » (PAM) qui deviendra le premier cycle.

Janvier 1973 :
premier numéro de Courrier (Informations-liaisons), bulletin de communication interne de la Mission de France. Cette publication durera de janvier 1973 au 21 avril 1978, soit 35 numéros. Son but est de faire circuler les informations entre l’équipe centrale et chacun des membres de la Mission de France et l’Association.

15 février 1973 :
mort du cardinal Achille Liénart, évêque de Lille.

23 février 1973 :
Mgr Henri Gufflet, administrateur apostolique, lance une consultation sur le profil souhaité du nouveau prélat auprès des membres de la Mission de France. Les réponses seront publiées dans Courrier (Informations-liaisons), n° 9.

Mai 1973 :
Le Père Paul Bressollette, du diocèse de Poitiers, est nommé délégué national de l’Association, en remplacement du Père Charles Pouyé. L’Association est organisée autour d’un bureau responsable de l’Association (BRA) qui se compose d’un évêque délégué, d’un délégué diocésain, d’un secrétariat national dont un des prêtres fait partie de l’équipe centrale de la Mission de France, de membres élus par régions et du vicaire ou secrétaire général de la Mission de France.

7-8 septembre 1973 :
journées d’étude sur le Tiers-Monde. Elles rassemblent 125 personnes autour du thème :  » Pourquoi et comment le Tiers-Monde s’intègre-t-il dans toutes les composantes de notre vie ?  »

9 décembre 1973 :
accueil à la maison de Fontenay-sous-Bois de familles de réfugiés politiques d’Amérique latine (d’abord chiliennes puis de divers pays d’Amérique latine). Cet accueil se fait par l’intermédiaire de France-Terre d’asile et de la CIMADE. Trois cents familles sont accueillies jusqu’en juin 1987.

1974

3 avril-31 juillet 1974 :
Mgr André Bossuyt, évêque auxiliaire de Reims est prélat de la Mission de France, de plein exercice. Nommé le 3 avril 1974, il meurt à Marseille le 31 juillet suivant. À sa mort, Mgr Jacques Le Cordier, évêque de Saint-Denis, assure l’intérim.

Octobre 1974 :
l’équipe nationale des prêtres-ouvriers (ENPO) et la Mission de France organisent une  » année d’approfondissement  » au service des prêtres-ouvriers qui sont au travail depuis plusieurs années. La responsabilité en est confiée à l’équipe nationale des prêtres-ouvriers. Des prêtres de la Mission de France participent à son animation. Cette année fonctionnera jusqu’en 1982 et sera remplacée par des week-ends  » Lire la vie. Lire la Bible « .

9-15 novembre 1974 :
les évêques débattent de la Mission de France lors de la conférence épiscopale de France, à Lourdes. D’une part, les Pères Jean Rémond, secrétaire général de la Mission de France, et Gilles Couvreur, de l’équipe centrale, exposent :  » Ce qui est vécu aujourd’hui par la Mission de France, ce qui fait l’objet de leur recherche  » ; d’autre part Mgr Louis Boffet, évêque de Montpellier, rend compte, au nom du comité épiscopal, d’un certain nombre de questions que se posent les évêques :  » A travers ce vécu, quelles questions, évêques, nous posons-nous ? « 

1974 :
l’Association entre des diocèses et avec la Mission de France concerne 17 diocèses en 7 régions apostoliques. Elle regroupe 210 prêtres insérés dans 40 équipes. D’autres diocèses sont intéressés par cette recherche.

1974 :
création d’ateliers 1°  » Dynamique évangélique « , animé par le Père Albert Grimaux, membre de l’équipe centrale de la Mission de France, pour une recherche spirituelle ; 2°  » Vivre et croire dans le tertiaire  » ouvert aux prêtres, laïcs, religieux et religieux travaillant dans le tertiaire ; 3°  » Atelier équipes rurales [AER]  » ouvert aux ruraux, hommes et femmes, autour du thème :  » Comment faire Église dans notre pays ?  »

1975

4 mai 1975 :
nominations de Mgr François Marty, cardinal-archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France, comme prélat de la Mission de France et du Père Jean Rémond comme évêque auxiliaire. Ce dernier devient alors vicaire général de la Mission de France.

12-13 juillet 1975 :
session de prêtres délégués de la Mission de France dont le thème est :  » Dans la diversité de nos situations et de nos engagements vivons-nous et sommes-nous responsables du même Évangile ? « 

8-9 novembre 1975 :
réunion du Conseil presbytéral où il est décidé de soumettre les textes votés à l’assemblé générale du 14 juillet pour ratification par les membres de la Mission de France.

14 juin 1975 :
ordination épiscopale du Père Jean Rémond. Il continue à travailler comme employé administratif aux AGF.

Juin 1975 :
nomination du Père Francis Corenwinder comme secrétaire général de la Mission de France. Il prendra ses fonctions en septembre.

14 juillet 1975 :
9e assemblée générale de la Mission de France composée de délégués faisant suite à la session des deux jours précédents.

Octobre 1975 :
ouverture du premier cycle de formation du séminaire qui sera officialisé en 1978-1979.

25 novembre 1975 :
nomination de Mgr Roger Etchegaray, évêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, comme prélat de la Mission de France.

Novembre 1975 :
premier numéro du Bulletin de liaison de la formation (BLF), bulletin interne du séminaire de la Mission de France.

Fin 1975 :
création de Vin nouveau, journal d’information, fait par des jeunes, pour ceux qui se préparent au ministère de prêtre. Il deviendra assez vite un journal qui s’adressera à tous les jeunes. 62 numéros paraîtront jusqu’en 1990.

1976

13 mars 1976 :
premier rassemblement de jeunes au Mans avec une veillée organisée conjointement par la Mission de France et le diocèse. De telles veillées seront organisées dans d’autres diocèses dans les années qui suivront.

28-29 août 1976 :
première session, à Fontenay-sous-Bois, de confrontation entre prêtres-ouvriers de France et prêtres au travail au Maghreb et en Afrique noire, regroupant une quarantaine de participants. Cette session a été décidée à la précédente assemblée générale de la Mission en juillet 1975.

27-28 novembre 1976 :
première rencontre nationale de l’Association à Fontenay-sous-Bois dont le thème est :  » L’espérance qui est en nous « . Elle regroupe 200 participants dont 16 évêques et 20 délégués diocésains.

Novembre 1976 :
création d’une structure au service des jeunes. Elle prendra le nom d' » Information-Dialogue  » jusqu’en 1980, puis celui de  » Présence et Animation « , enfin celui de  » Service-Jeunes  » en 1982.

1977

Nuit du 3 au 4 juin 1977 :
attentat à la maison de Fontenay-sous-Bois dû probablement à la présence de familles de réfugiés politiques d’Amérique latine.

26 juin 1977 :
ordination de Guy Pasquier, premier prêtre ordonné à la Mission de France depuis la réouverture du séminaire.

27-28 août 1977 :
2° session entre les équipes de France et les équipes engagées dans le Tiers-Monde pour préparer la rencontre prévue des 29-31 juillet 1978.

Octobre 1977 :
1re session annuelle des  » Parcours de croyants  » pour les jeunes de 18 à 30 ans. Il s’agit d' » offrir au plus grand nombre de chrétiens possible la faculté d’instruire leur foi et d’en rechercher l’intelligence.  » Cette proposition, commencée en 1975 pour des candidats au sacerdoce, est désormais ouverte aux jeunes garçons et filles que la dynamique de la Mission de France attire.

27 novembre 1977 :
première réunion du  » Collège de la recherche collective  » (CRC) à la suite de la décision prise lors de l’assemblée générale de 1975. Cette initiative correspond au besoin d’une instance nationale élue, représentative de la vie des équipes, des régions et des ateliers. C’est essentiellement un lieu de partage et de confrontation de ce qui est vécu dans les diverses instances de la Mission de France.
Il est composé de 46 membres : 1° l’évêque auxiliaire et l’équipe centrale (8) 2° l’équipe des services (9) 3° les délégués par les régions (12) et les délégués élus par les ateliers (17). Les membres de la Mission de France y sont au nombre de 33, les prêtres diocésains ou religieux de 6 ; les religieuses et laïcs de 7. La composition est appelée à évoluer dans le sens d’une participation plus large des laïcs.
Les réunions ont lieu deux fois par an (2 jours chaque fois).

1978

14-15 mai 1978 :
hommage pour les 80 ans du Père Louis Augros, ancien supérieur du séminaire de la Mission de France de 1942 à 1952, le 14 à Fontenay-sous-Bois et le 15 à Lisieux à la chapelle du Carmel avec une messe présidée par le cardinal Roger Etchegaray, président de la conférence des évêques de France et prélat de la Mission de France, en présence de plusieurs évêques du comité épiscopal et de nombreux prêtres de la Mission de France.

29-31 juillet 1978 :
rencontre :  » Églises de France et Églises du Tiers-Monde « . Ces journées ont rassemblé à Fontenay-sous-Bois 260 participants, venus de 22 nations différentes, sur le thème  » Au coeur des luttes de libération, dans le choc des cultures et des idéologies : rencontre et expériences ecclésiales. « 

24 octobre 1978 :
Courrier (Informations-liaisons) devient Informations (MDF Association).

31 décembre 1978 :
rapport quinquennal destiné aux dicastères romains, rédigé par l’équipe centrale pour donner un état des activités de la Mission de France au cours de l’année 1978. Selon ce rapport, la Mission de France compte 298 incardinés (293 prêtres et 5 diacres en vue du presbytérat). 26 vivent dans le Tiers-Monde, 59 en milieu rural, 167 en milieu urbain, 15 sont en milieu  » migrant  » (hôtellerie, mer, travaux publics), 16 ont diverses tâches nationales à Paris, 15 sont  » retirés  » (âgés ou malades). Sur les 298 incardinés, 219 exercent un métier : 7 manœuvres (3,2 %), 117 ouvriers (53,42 %), 49 employés (22,37 %), 34 (15, 53 %) techniciens et cadres moyens, 12 cadres (5, 48 %).

1978 :
parution du livre de Jean Vinatier, Le cardinal Liénart et la Mission de France, Paris, Le Centution.

1979

24 octobre-1er novembre 1979 :
Mgr Michel Saudreau, évêque du Havre, présente un rapport du comité épiscopal de la Mission de France à l’Assemblée plénière des évêques, à Lourdes. Ce rapport doit servir au débat de la prochaine assemblée plénière. Il s’articule autour de trois préoccupations centrales :
 » – Développer la contribution originale de la Mission de France à l’évangélisation des hommes en discernant ses conditions d’authenticité et de développement.
– Assurer l’intégration de cet effort dans l’ensemble des actions pastorales mises en œuvre par l’Église de France.
– Prévoir l’avenir de l’institution « Mission de France » en fonction des tâches à assurer et du contexte ecclésial suggéré par les études prospectives actuelles. « 

24-25 novembre 1979 :
deuxième rencontre nationale de l’Association à Fontenay-sous-Bois :  » Ce qui nous rassemble : avoir parti pris des petits « . Le Père Marcel Baurier est élu secrétaire national de l’Association, en remplacement du Père Paul Bressollette.

Janvier 1979 :
le Service-Jeunes devient locataire d’une propriété pouvant héberger 40 personnes au Mesnil, près de Montlhéry. C’est un lieu communautaire de liberté, d’échange où il est possible de recevoir une formation ou de faire la fête. Les activités proposées sont d’un type nouveau : Bible et mécanique, réunion de prière et travail du bois, etc. La propriété sera vendue en juin 1981 et le Service-Jeunes s’installera à Pontigny (Yonne).

27 mai-2 juin 1979 :
visite quinquennale à Rome du cardinal Roger Etchegaray, prélat de la Mission de France avec Jean Rémond, évêque auxiliaire de la Mission de France et Francis Corenwinder, secrétaire général de la Mission de France.

30 juin-1er juillet 1979 :
première rencontre de prêtres de la Mission de France avec des prêtres mariés qui ont été incardinés à la Mission de France avec le double objectif :  » mettre en commun ce que nous vivons ensemble dans les équipes ou les ateliers pour en manifester tout le positif et sans masquer les difficultés qui peuvent exister ; réfléchir sur la question du ministère  »

Août 1979 :
3 membres de l’équipe centrale de la Mission de France rencontrent des membres des Équipes féminines d’Ivry. A l’issue de cette rencontre, il est décidé qu’elles deviendront partenaires de la Mission de France.

1979 :
envoi d’une équipe en Tanzanie.

1980

Eté 1980 :
nominations du Père Philippe Plantevin comme supérieur du séminaire de la Mission de France (il succède au Père Jean-Marie Ploux) et du Père Gilbert Roux comme responsable du premier cycle du séminaire de la Mission de France (il succède au Père Jean-Pierre Marchand).

29-31 août 1980 :
10e assemblée générale de la Mission de France à Fontenay-sous-Bois, où il fut notamment question d’élargir les équipes à d’autres ministères : à des diacres permanents, à des ministères institués ou reconnus.

8 novembre 1980 :
l’assemblée plénière de l’épiscopat à Lourdes donne des orientations à la Mission de France, notamment la recherche sur la possibilité de ministères de laïcs à reconnaître ad experimentum.
Document disponible

Novembre 1980 :
premier numéro du Bull’Ass, bulletin de liaison des équipes associées.

1980 :
parution du livre de Louis Augros, De l’Église d’hier à l’Église de demain, Paris, Le Cerf.

1981

28 février-1er mars 1981 :
démarrage de l’atelier  » Affectivité-sexualité  » dont l’objectif est de réfléchir sur la place des prêtres mariés de la Mission de France, sur les obstacles concernant le mariage des prêtres, sur les motivations des prêtres qui choisissent le célibat et sur la place de la femme dans l’Église.

1er-3 mai 1981 :
première rencontre sur les ministères de laïcs et sur la participation des laïcs aux responsabilités de la Mission de France.

Juin 1981 :
élection du Père Jacques Pelletier, prêtre-ouvrier à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), comme secrétaire général de la Mission de France, en remplacement du Père Francis Corenwinder.

Juillet 1981 :
fin de la formation  » année sacerdotale  » à Fontenay-sous-Bois. Elle sera remplacée par des semaines de formation.

1981 :
achat d’une maison à Pontigny (rue de l’abbé Tauleigne) pour le Service-Jeunes. Il s’agit  » d’ouvrir un lieu d’expression, de partage, de prière  » pour les jeunes. Une équipe composée d’un couple de laïcs, Odile et Guy Audebert, et de deux prêtres de la Mission de France, Joseph de Boisgelin et Noël Choux, s’occupe d’animer ce lieu.

1981 :
parution du livre de Pierre Gerbé et Yvan Daniel, Aujourd’hui la Mission de France, Paris, Le Centurion.

1982

16 août 1982 :
premier ministère reconnu à Yvonne Swagten à Albertville (73). Il y aura 7 personnes à recevoir un ministère reconnu pour une période de trois ans.
 » Des laïcs se voient confier un ministère d’annonce de l’Évangile, comme membres de la Mission de France et au service du diocèse dans lequel ils vivent. « 

Septembre 1982 :
envoi d’une équipe en Egypte.

12-14 novembre 1982 :
rencontre nationale  » Mission et retraite : pas d’âge pour des hommes d’espérance  » à Fontenay-sous-Bois. Il y a 100 prêtres ayant atteint l’âge de la retraite ou ayant cessé leur activité professionnelle par licenciement économique ou par contrat de solidarité.

15 avril 1982 :
décès du Père Louis Augros, ancien supérieur du séminaire de la Mission de France. Les funérailles sont présidées par Mgr Albert Decourtray, archevêque de Lyon.

23 avril 1982 :
nomination de Mgr Albert Decourtray, archevêque de Lyon et vice-président de la Conférence des évêques de France, comme prélat de la Mission de France. Il remplace le cardinal Roger Etchegaray.

24 avril 1982 :
Informations (MDF Association) devient Courrier Informations (MDF Association). Cette publication durera jusqu’au n° 52 du 30 juin 1990.

18-19 juillet 1982 :
marche vers Assise organisée par le  » Service-Jeunes « 

27-28 novembre 1982 :
3e rencontre nationale de l’Association à Fontenay-sous-Bois :  » Partager ce qui nous fait vivre « .

1983

2-3 septembre 1972 :
8e assemblée générale à Fontenay-sous-Bois. Cette assemblée, composée de membres de la Mission de France et de l’Association, rassemble seulement les délégués d’équipe. Elle regroupe 140 participants et 5 évêques du Comité épiscopal. Préparée par trois membres que le Conseil presbytéral a élus, les Pères Bernard Boudouresques, Gilles Couvreur et Bernard Lacombe, elle a un double objectif :

1° préciser le sens même de la Mission de France et les buts de son engagement ;
2° organiser pour quelques années ses structures de façon à réaliser ces buts. L’assemblée générale décide le redémarrage de la Mission de France en partant du vécu des équipes ( » Revenons à ce que nous vivons « ). Parmi les nombreuses décisions qu’elle prend, elle décide : l’élection du secrétaire général pour une période de trois ans par l’ensemble des prêtres incardinés à la Mission de France et par ceux non incardinés à la Mission de France, mais membres d’une équipe Mission de France.

30-31 décembre 1972 :
première réunion de la nouvelle équipe centrale. L’accent est mis sur la préparation au sacerdoce.

1984

28-29 janvier 1984 :
à l’initiative de la Mission de France et des Frères missionnaires des campagnes, lancement du groupe de réflexion  » Partenaires en mission sur l’espace rural « . Il rassemble : les Frères missionnaires des campagnes, les Sœurs des campagnes, les Dominicaines des campagnes, le Prado rural, les Prêtres de la Mission (lazaristes), l’Association, la Mission de France et la Fédération des équipes apostoliques de religieuses.

21-25 mai 1984 :
Mgr Albert Decourtray, prélat de la Mission de France, Mgr Jean Rémond, évêque auxiliaire, et le Père Jacques Pelletier, secrétaire général de la Mission de France, se sont rendus à Rome, pour la visite ad limina, où ils ont rencontré le pape Jean-Paul II et divers membres de congrégations.

10 juin 1984 :
la Mission de France prend position sur les problèmes de la paix et du désarmement. Elle élabore un texte :  » Apprendre à bâtir la paix  » pour contribuer au débat dans l’Église de France, suite au document  » Gagner la Paix  » rédigé par la conférence épiscopale française (Lourdes 1983).

9-11 juin 1984 :
fête à Pontigny du 30e anniversaire de la Constitution apostolique, qui avait établi la Mission de France comme diocèse autonome sur le territoire de la commune de Pontigny.

Eté 1984 :
nomination du Père Dominique Fontaine comme supérieur du séminaire de la Mission de France. Il succède au Père Philippe Plantevin.

1985

Mars 1985 :
appel commun de la Mission de France, de la CIMADE, du MAN (Mouvement pour une alternative non-violente) et de personnalités aux élus républicains :  » Ce que nous n’acceptons pas face au développement du Front national « .

13-14 avril 1985 :
rencontre organisée par la Mission de France et l’Association :  » Quelle espérance dans un temps de crise ? « 

7-8 juin 1985 :
session de prêtres et de laïcs pour approfondir la place des ministères dans l’Église et la responsabilité de chacun au sein de la Mission de France. Le thème est :  » Quels ouvriers pour le service de l’Évangile ? « 

30 novembre-1er décembre 1985 :
4e rencontre nationale de l’Association à Fontenay-sous-Bois dont le thème est :  » Sur les chemins du peuple de l’espérance « . À l’issue de la rencontre, un secrétariat est élu pour remplacer Bernard Baurier, composé des Pères Michel Bourreau, du diocèse de Tours, Gérard Charrier, du diocèse d’Angoulême, et Bernard Rambaud du diocèse d’Angers. Le Père Yves Bescond, évêque auxiliaire de Meaux, accepte de rester encore une année comme évêque délégué des équipes associées, le Père Michel Mondésert, évêque auxiliaire de Grenoble le remplacera fin 1986. L’Association regroupe alors 39 équipes situées dans 21 diocèses, elle est aussi en lien avec 17 autres équipes situées dans 10 autres diocèses.

1985 :
création du groupe de recherche des jeunes de la Mission (GRJ). Les prêtres ordonnés après 1972 se réunissent, une fois par an, pour partager leur expérience du ministère.