La formation
« On ne peut concevoir un véritable apostolat missionnaire sans un grand amour. Il nous faut apprendre à aimer : c’est tenir en main son amour, le purifier, le transformer, le diriger, comme le cavalier dirigeant une monture fougueuse. Il faut construire notre amour sacerdotal comme un maître d’œuvre sa cathédrale, comme un compositeur sa symphonie. »
Louis AUGROS, premier supérieur du séminaire.
Les étapes
Acquérir les outils pour comprendre, discerner et aimer les enjeux humains de notre temps.
Le travail comme lieu de vocation
(2 ans - 1er cycle)
Tout en commençant leur formation au séminaire, les séminaristes continuent leur travail professionnel. Ils restent également dans leur lieu de vie d’origine, partageant la mission de l’Eglise avec d’autres chrétiens dans la vie ordinaire.
Dès le début de la formation commence la vie d’équipe accompagnée par l’un des formateurs. Les séminaristes y trouvent une entraide mutuelle pour orienter leur vie dans une recherche authentique de Dieu et pour y discerner son appel.
La formation intellectuelle est initiée par la participation à des parcours de formation de « l’Ecole pour la Mission », partagés avec d’autres baptisés. Dès ce premier temps de formation les séminaristes participent, s’ils le peuvent, à une soirée communautaire hebdomadaire avec leurs aînés en temps plein d’études. La célébration de l’eucharistie, le partage du repas fraternel et un temps de nouvelles et de formation sont les éléments structurants de ce rendez-vous.
Etudier et habiter en banlieue
(4 ans - fin 1er cycle et 2nd cycle)
L’arrêt du travail professionnel permet de vérifier la liberté du candidat et sa conversion au ministère apostolique dans un engagement complet d’existence pour répondre à l’appel du Christ : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ! ». Les séminaristes vivent en petite communauté (maisonnée) sur le secteur pastoral d’Ivry-sur-Seine (terre de Madeleine Delbrêl) et continuent le partage de la vie d’équipe commencée en premier temps. Dans ce compagnonnage au quotidien, ils s’initient à la vie fraternelle proposée ultérieurement durant le ministère de prêtre. La prière des heures et la célébration de l’eucharistie contribuent à façonner cette fraternité.
Formation continue (diaconat et envoi)
Dès l’ordination diaconale, le futur prêtre est envoyé au service d’un diocèse dans une équipe composée d’au moins un prêtre senior, si possible de deux et d’un diacre, mais aussi de laïcs. En fonction de la mission qu’il a reçue, le jeune ordonné recherche une activité professionnelle soit dans son domaine de compétence initial, soit dans un autre champ. Le compagnonnage avec des ministres ordonnés senior est indispensable pour l’entrée dans le ministère.
Une formation continue après l’ordination diaconale permet de parfaire la formation. A l’issue de la formation continue, soit après quelques années d’expérience dans le ministère, certains jeunes prêtres sont sollicités pour approfondir leur formation théologique en préparant une licence canonique (master) de théologie voire une thèse de doctorat.
Les lieux de formation
Pour discerner et se former, l’enracinement dans le monde est un enjeu essentiel pour se mettre à l’école de l’Esprit, au service de la mission de l’Église.
La maison des séminaristes
Pour discerner et se former au ministère missionnaire, les séminaristes habitent en banlieue parisienne, à Ivry-sur-Seine. Au quotidien, ils prennent en charge la vie de la maison et l’organisation de leur temps. Cette autonomie les met dans les conditions de vie qui seront les leurs lorsque ils seront prêtres.
Ensemble dans un quartier populaire, grâce à un mode de vie souple et fraternel, ils concilient les rythmes de vie divers tout en gardant des temps communs : la prière du matin, les repas, une vie d’équipe, de nombreux temps de partage informels, l’accueil des amis et de la famille de chacun, etc.
Ivry-sur-Seine, terre de mission
Chaque séminariste a une insertion pastorale sur le secteur d’Ivry-sur-Seine (catéchèse, catéchuménat, préparation au baptême, aumônerie, groupe d’action catholique, etc.) et une insertion sociale (alphabétisation, soutien scolaire, Communauté Emmaüs, foyer de sans abris, etc.). Ces insertions, où s’articulent vie des communautés chrétiennes et souci de la mission, sont au service d’une entrée de chacun dans une conscience ministérielle missionnaire.
ICP / Centre Sèvres
Les séminaristes poursuivent leurs études de philosophie et de théologie à l’Institut Catholique de Paris ou aux Facultés jésuites de Paris. Pour ceux qui en ont la possibilité, ces études débouchent sur l’obtention d’un diplôme universitaire canonique. D’autres suivent des parcours adaptés à leur niveau d’études ou de formation professionnelle. L’objectif, dans tous les cas, est de permettre une formation théologique et spirituelle ajustée aux défis de l’évangélisation de notre temps.
L’équipe des formateurs propose également des modules de formation théologique spécifiques répondant aux exigences d’une préparation à un ministère missionnaire. Ces modules visent à l’élaboration d’une pensée personnelle et à une capacité à faire œuvre de discernement théologique avec d’autres.
