Message du Père Hervé Giraud suite aux attaques terroristes de Paris

Message du Père Hervé Giraud suite aux attaques terroristes de Paris

« Notre Père… délivre-nous du Mal »

IMG_3449Ce vendredi, 13 novembre 2015, ont eu lieu des attentats à Paris et au Stade de France. Notre pays, la France, a été frappé avec « une sauvagerie et une intensité particulières ». Alors que le monde connaît tant d’autres épreuves cruelles, notre nation traverse donc à nouveau la douleur d’un deuil écrasant et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.

Comme beaucoup, sur tous les continents, nous sommes sous le choc et l’émotion face à ces évènements violents et meurtriers. Mais, même bouleversés et horrifiés, nous voulons d’abord être proches des victimes et de leurs familles. Le chef de l’Etat a décrété trois jours d’un deuil national auquel les évêques de France engagent les catholiques à s’associer. Dans de nombreuses paroisses, des messes sont célébrées, des intentions de prières universelles sont partagées.

À la suite du pape François et comme nombre de mes confrères de par le monde, je vous invite à prier pour celles et ceux qui ont perdu la vie et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches, pour les personnels de secours et les soignants, pour les forces de l’ordre soumises chaque jour à une redoutable tension et qui veillent sur nous, pour nos gouvernants et responsables politiques, enfin pour notre pays qui a dorénavant tant besoin que s’affermissent la sécurité et la paix. Nous n’omettrons pas de prier aussi pour ceux qui sombrent dans la violence aveugle et froide.

Dès à présent, il nous faut collectivement affronter la question de la vulnérabilité des démocraties, lutter contre ceux qui veulent les détruire. Plus que jamais, il appartient à chacun de combattre l’ennemi intérieur que constitue « ce démon qui va et vient, à la recherche de sa proie » (1P 5,8.) « Si nous réussissons ensemble à extirper de nos cœurs le sentiment de rancœur, à nous opposer à toute forme d’intolérance et à toute manifestation de violence, nous freinerons la vague du fanatisme cruel qui met en danger la vie de nombreuses personnes, faisant obstacle à la progression de la paix dans le monde. » (Benoît XVI).

Face à la violence des hommes, demandons la grâce d’un cœur ferme qui ne donne pas prise au mal. Soyons des artisans de paix et de justice. Ne craignons pas de chercher à inventer une route commune, comme citoyens français, habitants du monde et même « frères universels ». Que Dieu notre Père nous délivre du Mal, de tout mal, et donne la paix à notre temps.

 

Auxerre, le 14 novembre 2015

 

+ Hervé GIRAUD
Prélat de la Mission de France
Archevêque de Sens & Auxerre

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