Centenaire de la mort de Charles de Foucauld – Carnets de la Mission de France

Centenaire de la mort de Charles de Foucauld – Carnets de la Mission de France

Carnets de la Mission de France

La mission n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume

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Charles de Foucauld

 

 

visitation1Détail du tableau de la Visitation peint par Ch. de Foucauld à Beni Abbès

 

« Portez l’Évangile non en le prêchant de bouche mais en le prêchant d’exemple, non en l’annonçant mais en le vivant : sanctifiez le monde, apportez-moi au monde, comme Marie m’a porté à Jean. »

(Retraite à Saint Ephrem, Carême 1898)

 

 

 

 

 

A l’occasion du centenaire de la mort de Charles de Foucauld

15 septembre 1858 – 1er décembre 1916

 

J’apprendrai de Vous à me taire[1]

 

De sa conversion à l’âge de 28 ans à sa mort à 58 ans, Charles de Foucauld a vécu 30 années, comme les 30 années de vie cachée de Jésus. Pour imiter son Bien-Aimé afin de le porter en lui à ceux qui l’ignorent, en silence, comme Marie de Nazareth à la Visitation.

 

« Vous n’avez mis que 3 ans à enseigner la vérité au monde, mon Dieu, à fonder votre Église, à former Vos apôtres ; mais Vous avez jugé que ce n’était pas trop d’en consacrer 30 à prêcher aux hommes l’exemple de l’humilité, de l’abaissement, de la vie cachée… »[2]

 

  1. Descendre

 

Après sa conversion, une parole entendue d’un sermon de l’abbé Huvelin le marque au point de devenir son programme de vie : « Jésus-Christ a tellement pris la dernière place que jamais personne ne pourra la lui ravir. »[3] Désormais il va s’approcher de ce Jésus de la dernière place. Quand arrive le moment des vœux perpétuels dans le prieuré d’Akbès, à la frontière turco-syrienne, il doit faire un choix, soit s’engager pour la vie, soit quitter le monastère :

 

« Je crois que c’est ma vocation : de descendre. »[4]

 

Descendre… à rebours des ambitions mondaines, ce verbe de Nazareth ouvre la voie au contemplatif – actif. En 1916, Foucauld médite encore à Tamanrasset le verset de Lc 2, 51 :

 

« ‘ et il descendit avec eux, et il vint à Nazareth, et il leur était soumis.’ – … Il descendit : toute sa vie, il n’a fait que descendre : descendre en s’incarnant, descendre en se faisant petit enfant, descendre en obéissant, descendre en se faisant… pauvre, délaissé, exilé, persécuté, supplicié, en se mettant toujours à la dernière place : ‘ quand vous êtes invités à un festin, asseyez-vous à la dernière place ‘, c’est ce qu’il fait lui-même depuis son entrée au festin de la vie, jusqu’à sa mort. Il vint à Nazareth, le lieu de la vie cachée, de la vie ordinaire, de la vie de famille, de prière, de travail, d’obscurité, de vertus silencieuses, pratiquées sans autre témoin que Dieu, ses proches, ses voisins de cette vie sainte, humble, bienfaisante, obscure, qu’est celle de la plupart des humains, et dont il donna l’exemple pendant trente ans… il leur était soumis, lui Dieu, à eux humains exemple d’obéissance, d’humilité, de renoncement au sens propre, infini comme sa divinité. »[5]

 

  1. Les plus loin, les plus pauvres

 

Ordonné prêtre le 9 juin 1901, Foucauld prend la décision de partir là où 20 ans plus tôt il avait vu des populations très loin de la foi chrétienne afin d’y rendre présent Jésus dans l’eucharistie :

 

« Mes dernières retraites de diaconat et de sacerdoce m’ont montré que cette vie de Nazareth, ma vocation, il fallait la mener non dans la Terre Sainte tant aimée, mais parmi les âmes les plus malades, les brebis les plus délaissées. Ce banquet divin, dont je suis le ministre, il fallait le présenter non aux frères, aux parents, aux voisins riches, mais aux plus boiteux, aux plus aveugles, aux âmes les plus abandonnées, manquant le plus de prêtres. »[6]

 

Il réécrit la parabole de la brebis perdue :

 

« M’occuper spécialement des brebis perdues, des pécheurs, des mauvais ; ne pas laisser les 99 brebis égarées pour me tenir tranquillement au bercail avec la brebis fidèle. »[7]

 

Les plus délaissés ne sont pas seulement les pécheurs. A Beni Abbès, il découvre la « monstruosité » de la condition des esclaves noirs ; il en rachète quelques-uns de ses deniers. Il supplie le préfet apostolique du Sahara d’intervenir en France auprès d’un député anti-esclavagiste ; à l’abbé de la Trappe de ND des Neiges il exprime son indignation :

 

« Il me semble que le devoir est qu’il faut dire – ou faire dire par qui de droit : non licet (ce n’est pas permis), Væ vobis hypocritis (malheur à vous, hypocrites) qui mettez sur les timbres et partout : ‘ liberté, égalité, fraternité, droits de l’homme ‘, et qui rivez les fers des esclaves ; qui condamnez aux galères ceux qui falsifient vos billets de banque et qui permettez de voler des enfants à leurs parents et de les vendre publiquement ; qui punissez le vol d’un poulet et permettez celui d’un homme. »[8]

 

Quelques mois avant sa mort, il écrit à Louis Massignon :

 

« Il n’y a pas, je crois, de parole d’Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci : ‘ Tout ce que vous faites à un de ces petits, c’est à moi que vous le faites’. Si on songe que ces paroles sont celles de la Vérité incréée, celles de la bouche qui a dit : ‘ Ceci est mon corps… Ceci est mon sang… ‘ : avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans ces petits, ces pécheurs, ces pauvres. »[9]

 

  1. Devoir de fraternité

 

La hantise de Charles de Foucauld, toujours proche des militaires au Sahara, est d’être confondu avec eux ou considéré comme un espion à leur service. Conscient de l’ambiguïté, il se pose lui-même la question :

 

« Sauront-ils séparer entre les soldats et les prêtres, voir en nous des serviteurs de Dieu, ministres de paix et de charité, frères universels ? Je ne sais. »[10]

 

Celui qui veut être le frère de tous est contrarié par la conduite de ses concitoyens dans l’Algérie des « indigènes » :

 

 « Je vis au milieu de misères infinies pour lesquelles on ne fait rien et on ne veut rien faire ; pouvant et devant faire tant de bien, on aggrave au contraire l’état moral et intellectuel si lamentable de ces peuples en ne voyant en eux qu’un moyen de gain matériel. Ce que voient les indigènes de nous chrétiens, professant une religion d’amour, ce qu’ils voient des Français incroyants criant sur les toits fraternité, c’est négligence, ou ambition, ou cupidité – et chez presque tous hélas, indifférence, aversion et dureté. »[11]

 

« Nous avons là plus de trois millions de musulmans depuis plus de 70 ans pour le progrès moral desquels on ne fait pour ainsi dire rien, desquels le million d’Européens habitant l’Algérie vit absolument séparé, sans le pénétrer en rien, très ignorant de tout ce qui les concerne, sans aucun contact intime avec eux, les regardant toujours comme des étrangers et la plupart du temps comme des ennemis… Les devoirs d’un peuple qui a des colonies ne sont pas ceux-là, et cette fraternité que personne ne nie, trace des devoirs bien différents : voir en ces peuples des frères arriérés dont nous devons faire l’éducation et dont nous devons élever l’esprit et le caractère, aussi haut que possible, enfin faire envers eux notre devoir de bons frères… »[12]

 

En visionnaire, il prévoit le pire pour l’empire colonial africain si la fraternité ne reste qu’un mot :

 

« Si nous n’avons pas su nous attacher ces peuples, ils nous chasseront. Non seulement nous perdrons tout notre empire africain, mais il deviendra à quelques heures de mer de nous, sur l’autre rive de la Méditerranée, un voisin hostile, redoutable et barbare.

Comment nous attacher cet empire ? En le civilisant. En faisant pour ses habitants ce que nous voudrions qu’on fît pour nous ; en les traitant avec justice et bonté, devoir de tout humain envers tout humain ; en travaillant à les faire progresser le plus possible, à les élever moralement et intellectuellement autant que faire se peut, ce qui est le devoir de charité : ‘ aimer le prochain comme soi-même’… »[13]

 

  1. Se convertir

 

Charles de Foucauld a passé plus de la moitié de son existence en pays musulman, en Algérie, au Maroc, en Syrie, en Palestine puis au Sahara algérien. Lors de son exploration au Maroc pendant 11 mois en 1883-84 il a découvert le monde musulman. Il est alors incroyant :

 

« L’Islam a produit en moi un profond bouleversement…la vue de cette foi, de ces âmes vivant dans la continuelle présence de Dieu, m’a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines… Je me suis mis à étudier l’Islam, puis la Bible. »[14]

 

20 ans après sa conversion, revenu dans ces contrées, il renonce au prosélytisme :

 

« L’évangélisation directe est impossible en ce moment : la seule vie possible est celle de Nazareth. »[15]

 

Quand on l’interroge sur l’évangélisation des musulmans, il ne cache pas qu’on ne l’attend pas… :

 

« Tous les musulmans que j’ai connus sont de bonne foi ; ils ne connaissent en rien le christianisme et ne veulent pas le connaître, croyant sans le moindre doute que leur religion est vraie, que les autres religions sont des superstitions ridicules, et que ceux qui les pratiquent sont des barbares. Par suite de la supériorité qu’ils attribuent à leur religion, ils se croient eux-mêmes supérieurs à ceux qui, ne la pratiquant pas, sont dans l’erreur sur cette chose essentielle ; ils nous regardent comme des sauvages. »[16]

 

…mais ce n’est pas une raison pour renoncer à l’appel profond qui l’a fait venir là. Un médecin protestant a côtoyé Charles au Hoggar en 1909-1910 et raconté que « les indigènes avaient une telle estime pour lui qu’ils le prenaient comme juge… Ils juraient sur le Coran devant le P. de Foucauld… Les Touaregs disaient : ‘ il connaît notre langue mieux que nous-mêmes ‘ »[17]. A R. Bazin qui interroge directement Foucauld sur sa vie de missionnaire parmi les musulmans, il ne parle pas de conversion :

 

« Il faut nous faire accepter des musulmans, devenir pour eux l’ami sûr, à qui on va quand on est dans le doute ou la peine ; sur l’affection, la sagesse et la justice duquel on compte absolument. Ce n’est que quand on est arrivé là qu’on peut arriver à faire du bien à leurs âmes. Inspirer une confiance absolue en notre véracité, en la droiture de notre caractère et en notre instruction supérieure, donner une idée de notre religion par notre bonté et nos vertus, être en relations affectueuses avec autant d’âmes qu’on peut, musulmanes ou chrétiennes, indigènes ou françaises, c’est notre premier devoir ; ce n’est qu’après l’avoir rempli, assez longtemps, qu’on peut faire du bien »[18].

 

A sa mort, Charles n’a pas achevé la traduction des évangiles mais il a laissé un impressionnant dictionnaire touareg-français et des documents ethnographiques. Il n’a vu aucune conversion mais il a ouvert la voie à ceux qui, après lui, se mettent à son école. A cette école, le premier à convertir est le missionnaire :

 

« Je sens bien qu’une seule chose me manque, ma conversion. Priez pour moi, mon bien-aimé père, afin que je sois enfin ce que je dois, que je profite enfin de tant de grâces, que je commence enfin à aimer Jésus. »[19]

 

  1. Priscille et Aquila

 

Devant l’ampleur de la tâche, Foucauld a demandé du P. Guérin, préfet apostolique, de lui envoyer des laïcs… :

 

« Il faudrait des chrétiens comme Priscille et Aquila faisant le bien en silence, en menant la vie de pauvres marchands ; en relation avec tous, ils se feraient estimer et aimer de tous, et feraient du bien à tous … Si vous pouviez nous envoyer quelques petits marchands de ce genre, ils gagneraient leur vie sans peine, les autorités les recevraient à bras ouverts, nul obstacle : il suffirait de les trouver. »[20]

 

… pour vivre aussi la vie de Nazareth. Puis une idée lui est venue en septembre 1907 de fonder lui-même un tiers-ordre, une confrérie ou une association de baptisés, laïcs et prêtres, hommes et femmes, célibataires et mariés. Il aurait voulu travailler manuellement, mais il travaille autrement, et cela prend sens pour préparer la venue ceux qui suivront :

 

« Je ne travaille point manuellement et ce m’est un regret. Cet humble et vil travail fait partie si intime de la vie de Jésus à Nazareth. […] Mais, présentement, il est plus nécessaire d’étudier la langue touarègue, de manière à pouvoir laisser à ceux qui me suivront les moyens de l’apprendre facilement. C’est à cela que j’emploie toute la partie du temps destinée au travail. »[21]

 

Son projet prend la forme d’une Union, fondée en 1909. Il écrit à l’un de ses contacts à cette fin, à propos de la collaboration entre prêtres et les laïcs :

 

« Il est certain qu’à côté des prêtres il faut des Priscille et des Aquila, voyant ceux que le prêtre ne voit pas, pénétrant où il ne peut pénétrer, allant à ceux qui le fuient, évangélisant par un contact bienfaisant, une bonté débordant sur tous, une affection toujours prête à se donner, un bon exemple. » […]

Par quels moyens ? Par les meilleurs, étant donné ceux auxquels ils s’adressent : avec tous ceux avec qui ils sont en rapport sans exception, par la bonté, la tendresse, l’affection fraternelle, l’exemple de la vertu, par l’humilité et la douceur toujours attrayantes et si chrétiennes : avec certains, sans leur dire jamais un mot de Dieu ni de la religion, patientant comme Dieu patiente. […] Surtout voir en tout humain un frère – ‘ vous êtes tous frères, vous avez un seul père qui est aux cieux ‘ – voir en tout humain un enfant de Dieu, une âme rachetée par le sang de Jésus, une âme aimée de Jésus, une âme que nous devons aimer comme nous-même et au salut de laquelle nous (devons) travailler — bannir loin de nous l’esprit militant. ‘ Je vous envoie comme un agneau parmi les loups ‘ dit Jésus… combien il y a loin entre la manière de faire et de parler de Jésus et l’esprit militant de ceux qui ne sont pas chrétiens ou mauvais chrétiens. »[22]

 

Le Concile Vatican 2 a consacré un document entier sur les laïcs et s’est référé en particulier à Rm 16, 3 : « Saluez Priscille et Aquila, mes collaborateurs en Jésus-Christ »[23]. Venu de Rome, ce couple a collaboré avec Paul à Corinthe ; ils ont embarqué ensemble pour se rendre ensuite à Ephèse. Ces laïcs et Paul avaient le même métier et la même passion des fondations. Depuis le début, la Mission de France a puisé à la source spirituelle de Charles de Foucauld. En appelant des Priscille et Aquila, la Communauté Mission de France continue de s’en inspirer.

 

 

  1. La force d’aimer

 

« L’ignorance mène souvent à l’injustice et au mépris. Pour bien comprendre l’autre, il faut l’aimer et en être aimé » [24] a dit un philosophe devenu Petit Frère de Jésus. Comprendre l’autre, non pas le convaincre, mais plutôt le confondre par la bonté. Foucauld avait noté dans un carnet les conseils de l’abbé Huvelin donnés lors de son voyage de 1909 en France :

 

« Mon apostolat doit être l’apostolat de la bonté. En me voyant, on doit dire : ‘ Puisque cet homme est bon, sa religion doit être bonne. ‘ Si l’on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire : ‘Parce que je suis le serviteur d’un bien plus bon que moi ‘ »[25]

 

Aujourd’hui, très officiellement, l’évangélisation se fait par le dialogue. A l’époque de Charles de Foucauld c’était impensable, et pourtant il pratiquait le ‘ dialogue de vie ‘. C’est désormais la tâche de toute l’Eglise car « L’Eglise n’évangélise pas si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser »[26].

Pour ce programme, Foucauld a été un pionnier en se laissant pousser par l’Esprit Créateur qu’il priait plusieurs fois par jour et dont la voix susurrait : « Sortons, sortons »[27] afin de rencontrer l’autre chez lui, dans sa culture et dans sa langue, pour se faire accepter, gagner son estime et vouloir l’aimer.

Si « fermer les yeux sur son prochain rend aveugle aussi devant Dieu »[28], l’amoureux de Jésus ne pouvait qu’aller à sa rencontre… :

« C’est en aimant les hommes qu’on apprend à aimer Dieu »[29]

… et expérimenter la force d’aimer :

« L’amour peut tout ; il accomplit beaucoup de choses qui fatiguent et épuisent vainement celui qui n’aime pas. »[30]

 

Dans sa forme la plus élevée, ‘ le dialogue de l’expérience religieuse ‘ ou dialogue spirituel[31] a été pratiqué par Christian de Chergé. Lui aussi est mort assassiné en Algérie. Il a daté son testament « Quand un à-Dieu s’envisage » au 1er décembre 1993, jour anniversaire de la mort de Foucauld. Ce n’est bien sûr pas un hasard.

Alain Le Négrate – le 1er décembre 2016

 

Itinéraire de Charles de Foucauld

(repris dans La Vie du 16/06/2016)

 

1858 Naissance à Strasbourg.

1864 Mort de ses parents, Il est recueilli par son grand-père.

1874 Perte de la foi.

1878 Officier à Saint-Cyr.

1880 Son régiment de cavalerie est envoyé en Algérie.

1882 Démissionne de l’armée pour préparer une exploration au Maroc.

1886 Conversion à Paris.

1890 Entre à la Trappe.

1897-1900 Séjour à Nazareth.

1901 Ordonné prêtre à Viviers.

1901 S’installe à Beni Abbès (Algérie).

1905 Se fixe à Tamanrasset (Algérie). Étudie et traduit la langue touarègue.

1910 Érige un lieu de rencontres à l’Asekrem, dans le Hoggar.

1916 Meurt assassiné à Tamanrasset
le 1er décembre.

2005 Il est béatifié par Benoît XVI.

 

Petite bibliographie

Jean-François Six a passé au moins 60 ans à étudier Charles de Foucauld. Il est coordinateur de l’Union des Frères et Sœurs de JésusSodalité Charles de Foucauld – fondée en 1909.

Pour le centenaire il a publié trois livres en 2016 :

  • Charles de FoucauldSa vie, sa voie
    Artège Poche 2016
  • Charles le Libéré Foucauld rendu à lui-même Salvator 2016
  • Foucauld après Foucauld
    Le Cerf 2016

Les éditions Nouvelle Cité ont publié l’intégrale des écrits spirituels de Charles Foucauld en 17 volumes de 1973 à 1997. Le dernier est une anthologie :

  • Au fil des jours Nouvelle Cité 1997

Sur les travaux linguistiques et ethnographiques de Foucauld :

  • Maurice Serpette Foucauld au désert DDB 1997

Sur la mort de Foucauld :

  • Antoine Chatelard La mort de Charles de Foucauld Karthala 2000
  • François Sureau Je ne pense plus voyager Gallimard 2016

 

4images

 

Ch. de Foucauld à Beni Abbès en 1905 (à gauche) et à Tamanrasset en 1916 (à droite)

 

« Les dernières photos du Frère Charles le montrent regardant en avant, son visage radieux mais il n’a plus aucun signe religieux, ni croix, ni chapelet, ni le Sacré-Cœur cousu sur sa tunique. La croix et le cœur sont intériorisés, ils devenus intérieurs, il n’y a plus besoin de signes. »

                                                                                                                                        (Claude Rault, évêque du Sahara)

 

hoggar_vueassekrem

Vue de l’ermitage de Ch. de Foucauld à l’Asekrem

« La vue est plus belle qu’on ne peut ni le dire ni l’imaginer. Rien ne peut donner une idée de la forêt de pics et d’aiguilles rocheuses qu’on a à ses pieds : c’est une merveille… On ne peut la voir sans penser à Dieu ; j’ai peine à détacher mes yeux de cette vue admirable dont la beauté et l’impression d’infini rapprochent tant du Créateur, en même temps que sa solitude et son aspect sauvage montrent combien on est seul avec lui et combien on n’est qu’une goutte d’eau dans la mer… » (Lettre à Marie de Bondy 9/07/1911)

« Mon ermitage est sur un sommet qui domine à peu près tout l’Ahaggar, entre des montagnes sauvages au-delà desquelles l’horizon, qui semble illimité, fait penser à l’infini de Dieu. C’est un beau lieu pour adorer, méditer et demander grâce. ‘ Parce, Domine, parce populo tuo ‘. Il n’arrive de l’extérieur qu’un bruit lointain de ce qui se passe : je sais, sans détails, que nos troupes sont à Fez et que l’Italie est en guerre avec la Turquie. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, sachant qu’il faut aimer tous les hommes, prier pour tous, demander pour tous le salut. » (Lettre à H. de Castries 10/12/1911)

 

 

[1] A plusieurs reprises Ch. de Foucauld écrit cette stance à Nazareth : « J’apprendrai de Vous à me taire, à passer obscur sur la terre, comme un voyageur dans la nuit… »

[2] Méditation sur Mc 6, 1-6

[3] Méditation 08/11/1897

[4] Lettre au P. Jérôme 1897

[5] Note quotidienne 20/06/1916

[6] Lettre à l’abbé Caron 08/05/1905

[7] Retraite à Beni Abbès 1902

[8] Lettre à Dom Martin 07/02/1902

[9] Lettre à L. Massignon 01/08/1916

[10] Lettre à Marie de Bondy 03/07/1904

[11] Lettre à l’abbé H. Huvelin 01/01/1908

[12] Lettre à l’abbé H. Huvelin 22/11/1907

[13] Lettre au duc de Fitz-James 11/12/1912

[14] Lettre à l’abbé H. de Castries 08/07 1901

[15] Lettre l’abbé Caron 01/10/1906.

[16] Lettre à J. Hours 12/10/1912

[17] R. Bazin Le Père de Foucauld 1937

[18] Lettre à R. Bazin 29/07/1916

[19] Lettre à l’abbé H. Huvelin 15/07/1906

[20] Lettre au P. Charles Guérin 13/12/1905

[21] Lettre au P. Paul Voillard 07/02/1908

[22] Lettre à J. Hours 03/05/1912

[23] Lumen Gentium n. 33 §3

[24] Louis Gardet (1904-1986) Connaître l’islam 1958

[25] Carnets de Tamanrasset 1909

[26] Pape François Evangelii gaudium 24/11/2013 n. 174

[27] idem n. 49

[28] Benoît XVI Deus caritas est 25/12/2005 n. 16

[29] Lettre à L. Massignon 01/05/1912

[30] Note quotidienne 20/01/1916

[31] Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux Dialogue et annonce 05/1991 n. 42

 

 

 

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