Communiqué du prélat et de l’équipe épiscopale concernant la pandémie du COVID-19.

Communiqué du prélat et de l’équipe épiscopale concernant la pandémie du COVID-19.

Le Perreux, le 18 mars 2020.

« Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien. » Tite 3,1

À la Communauté Mission de France

La pandémie du Coranovirus (COVID-19) conduit aujourd’hui à la prise de mesures qui s’appliquent à l’ensemble du territoire national mais aussi à de nombreux pays. Nous accueillons ces prescriptions en chrétiens, citoyens responsables. Nous vivons en société et devons donc contribuer à la protection de la santé publique, à la protection de notre prochain, par un surcroit d’esprit civique et dans la sérénité. Des directives ont été données par le Président de la République et par le premier ministre concernant la fermeture des établissements scolaires, les visites dans les Ehpad, l’incitation au télétravail, la réduction des déplacements, les gestes sanitaires à adopter, le soutien aux hôpitaux, le personnel soignant, le chômage partiel, les entreprises etc. Nous sommes en grande majorité astreints à rester chez nous et à ne pas voyager pour contenir la propagation du virus. En tout « nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plaît » (Rm 15,1). Nous ne savons pas comment la pandémie va évoluer. Il convient d’observer les recommandations avec la plus grande responsabilité. Chacun saura discerner dans la foi, l’espérance et la charité afin d’agir avec civisme et fraternité. Cette situation ne manque pas de bouleverser notre vie personnelle, familiale, sociale ou ecclésiale. Nous avons été contraints d’annuler les Pâques à l’Aube. De nombreuses réunions (rencontres des diacres, région Est, activités du séminaire et de l’Ecole pour la Mission …) ne peuvent pas se tenir ou obligent à recourir à d’autres modes de communication. Nous sommes amenés à nous interroger sur les actes essentiels de notre vie de foi. La prière est aussi une manière d’entrer dans une logique de gratuité et d’attention aux autres. Le simple signe de croix accompagnant cette invocation traditionnelle : « Dieu, viens à mon aide, Seigneur à notre secours » peut précéder le « Notre-Père ». Nous vivons tous avec un sentiment de plus grande vulnérabilité et c’est probablement l’occasion de réfléchir sur nos fragilités mais aussi sur la grâce que Dieu donne : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9). C’est aussi l’occasion de réfléchir à notre finitude. La mort, qui est un passage, est aussi une compagne non voulue, intime au point de n’être pas seulement un terme mais un risque permanent… et surtout un appel à vivre et à faire vivre. Continuons donc notre carême et notre route vers Pâques. L’amour de Dieu passe par notre intelligence créatrice car il ne s’agit pas seulement de respecter les consignes de lutte contre l’épidémie, mais de nous entraider par de belles initiatives. Sachons trouver les gestes d’attention fraternels adaptés en particulier pour les plus vulnérables, au plus proche comme au plus loin. Portons dans notre prière les malades, les chercheurs, les soignants, les responsables sociaux, politiques et économiques et toutes celles et ceux qui sont au service de notre vie commune. Que Dieu nous bénisse et nous garde.

Fraternellement,

+ Hervé GIRAUD et l’équipe épiscopale.

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