Extrait du rapport d’orientation de l’assemblée générale de 1956

Extrait du rapport d’orientation de l’assemblée générale de 1956

 

En juillet 1956, le cardinal Liénart, prélat de la Mission de France, convoque une assemblée générale à Pontigny en septembre 1956. Elle fait suite à celle de Limoges et de Conflans : « Je ne suis pas seulement un invité, je viens penser avec mes collègues évêques et avec vous la responsabilité du monde païen. »

Extrait du rapport d’orientation  

C’est une constante de la Mission depuis son origine d’avoir à répondre sans cesse à deux sortes d’appel :

  • Le monde des pauvres : au sens plein du terme, de ceux qui sont délaissés, ignorés, inorganisés, souvent sans qu’il y ait de leur faute, le monde des désespérés humainement, spirituellement. Nous pourrions allonger la liste. Si la Mission renonçait à l’évangélisation des pauvres, il est clair qu’elle ne serait plus ce qu’a voulu l’Eglise, ce que lui demande le Seigneur.
  • Mais, en même temps, la Mission a toujours essayé de répondre à l’évangélisation de ceux qui sont l’aile marchante du monde ouvrier, rural, technique, etc…

Il faut bien voir que, puisqu’il y a deux appels, il y a deux réponses :

Le premier appel est le plus exigeant sur le plan de la vie personnelle, sur les renoncements qu’il impose. Il n’est pas facile d’être pauvre avec les pauvres.

Le second appel est plus exigeant sur le plan de la doctrine et de l’humilité, sur le plan de savoir exactement où se situe la place du sacerdoce. Mais à aucun prix, il ne faut opposer une vocation à l’autre. Il n’y a pas de « plus ou moins missionnaires », il y a une diversité de missionnaires.

La mission, vu ses responsabilités, n’acceptera pas d’exclusive. Ce que nous devons tous accepter, c’est une confrontation de nos points de vue, c’est une reconnaissance loyale de nos complémentarités, plus que cela, une recherche commune permanente de ce qui nous est propre à tous. Au fond une constante redécouverte de la Mission. Ne nous dissimulons pas que cette difficulté sera permanente, elle est le gage de notre équilibre et de notre santé.

Notre action missionnaire s’appuie sur cette confiance absolue que l’Esprit du Christ est capable de transformer et d’attirer à lui les hommes d’aujourd’hui comme ceux d’hier. Nous pensons qu’aucun milieu humain n’est imperméable à l’Evangile. Les hommes imprégnés le plus fortement par le marxisme, s’ils posent les problèmes les plus difficiles, le Christ veut également les rassembler dans l’unité. Nous croyons que l’histoire qui se déroule sous nos yeux, sous ses apparences humaines, est une histoire sainte.

 

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