Parole et musiques – 1

Parole et musiques – 1

Laure Marie a expérimentée la session « Parole est Musique », voici son retour…

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Dans quelques jours, nous chanterons sur le remblai.

Une semaine pour apprendre à se connaître, et monter un petit concert ensemble : le projet de la session d’été « Parole et musiques », organisée par le service Jeunes de la MdF, a tout de suite retenu mon attention, alors que je cherchais une activité en Eglise pour la semaine du 5 au 13 août. J’aime la musique, et surtout la chanson, même si je l’avais un peu mise de côté ces derniers temps. Et puis ça pourrait être une belle occasion de partager avec d’autres … Bref, même si je ne connaissais pas encore la Mission de France, ça m’a semblé évident : il me fallait pousser la porte.

 

C’est ainsi, et avec, au ventre, une certaine appréhension face à l’inconnu, que je suis arrivée aux Sables d’Olonne, le vendredi 5 août, rejoignant les neuf autres participants (dont quatre organisateurs) : Ana, Marie-Odile, Maud, Morgane, Baptiste, Bruno, Christophe et Patrice. Les parents de Bruno, prêtre à la Mission de France, chez qui nous plantons la tente, nous accueillent chaleureusement. Le projet se précise : dans quelques jours, nous chanterons sur le remblai, au milieu d’autres musiciens amateurs ou professionnels qui, comme nous, y ont réservé un emplacement pour donner de la voix.

 L’essentiel de la session déborde le programme annoncé

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Le temps nous est donc compté. Nous faisons connaissance, et en avant la musique ! Après avoir choisi, parmi les chansons proposées par chacun, celles qui figureront à notre répertoire, nous commençons les répétitions. Avec enthousiasme, et à un rythme soutenu. Chercher l’harmonie pour une chanson du groupe de reggae Tryo ; s’imprégner des allures R’n’B d’un titre de Corneille ; apprendre sa partie pour le canon Ensemble de Jean-Jacques Goldman : chacun s’investit et donne le meilleur de soi-même pour que le résultat ressemble à quelque chose.

Tendus vers les grands soirs, forcément, nous n’échappons pas à la fatigue, ni au stress. Heureusement, chaque jour, il y a ces moments où la Parole – et le Partage – sont là pour nous rappeler que la musique n’est pas à elle seule le tout de la session. Ce sont ces repas, ces rires et ces chansons improvisées avec les parents de Bruno, dont la bienveillance nous encourage. Ce sont les apéro « point d’orgue », dont le principe est d’échanger à partir d’un texte ou d’une chanson apportés par l’un d’entre nous : dans la douceur du jardin, le temps se suspend à l’écoute des questions profondes qui nous habitent … Ce sont, enfin, les moments de détente : plage, sortie en bateau, rencontre avec des jeunes de la JOC qui font une permanence aux Sables auprès des saisonniers.

Ainsi, jour après jour, je découvre que l’essentiel de la session déborde le programme annoncé. Bien sûr, il y a le concert. Et d’ailleurs, j’éprouve une vraie joie à retrouver la musique ; ou plutôt, à revenir à la chanson, sans doute moins exigeante que la musique de conservatoire, mais qui n’en invite pas moins au partage et à l’écoute mutuelle, et me donne de me sentir vivante. Je suis aussi heureuse de découvrir, grâce à l’un ou l’autre d’entre nous, des chansons et des groupes que je ne connaissais pas.

Cette mémoire de la fraternité vécue

Mais surtout, il y a ce qui se construit entre nous tous, réunis par ce projet. Un lien qui se dilate ou se tend, selon les moments, mais qui nous fait tenir ensemble, tout au long de cette semaine vraiment intense. Cet esprit de fraternité, qui aide à se relever à certains moments, nous permet d’aller jusqu’au bout : jusqu’à relever le défi !

Sur trois concerts, nous avons chanté en tout sept fois. Nous avons été déçus, parfois ; nous y avons pris plaisir, souvent ; nous avons aussi trouvé de la joie à lire sur les visages de nos auditeurs la détente et le plaisir partagé. Enfin, et surtout, pour reprendre la chanson de Goldman, ce remblai qui nous semblait immense, c’est ensemble que nous l’aurons franchi !

Ainsi, à l’heure de rentrer à Paris, c’est cette mémoire de la fraternité vécue, d’une Eglise vivante, que j’emporte avec moi, vers demain.

 

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