La première assemblée générale de la Mission de France en septembre 1954

13-17 septembre 1954 : première assemblée générale de la Mission de France au petit séminaire de Paris, impasse de Conflans, à Charenton-le-Pont

Présidée par le cardinal Liénart, il avait présenté et commenté « L’Esprit de la Mission de France tel que l’entend la commission épiscopale », un document rédigé par Mgr Garonne à partir des lettres envoyées par les membres de la Mission de France.

Nous proposons la conclusion de ce document.

Qu’est-ce que la Mission de France ? Quel doit en être l’esprit ?

L’épiscopat veut la Mission de France comme une institution à la fois originale et profondément intégrée à toute la vie apostolique de l’Église.

Originale : par la ferveur et la force de sa vie communautaire, d’équipe, dans la recherche La première assemblée générale de la Mission de France s’est tenue en septembre 1954, la prière et l’action ;

intégrée : par le souci de ne pas laisser cette équipe apparaître comme une source première et suffisante d’inspiration qui dispense de contrôle.

Originale : par la vigueur des initiatives apostoliques ;

intégrée : par la confiance sincère donnée aux formes voulues par l’Église et aux moyens communs d’action apostolique.

Originale : par un sens aigu et entretenu de la déchristianisation et du paganisme, sous toutes leurs formes, individuelles ou collectives ;

intégrée : par un contact permanent et profond d’estime et d’intérêt porté à tout l’ensemble de la réalité humaine dont l’équipe a la charge et qui n’est jamais complètement stérilisé (paroisse).

Originale : par l’effort persévérant d’intelligence de la condition concrète des milieux de vie et de communion avec eux ;

intégrée : par le refus de se laisser entraîner à une communauté matérielle de pensée et de vie telle qu’une action sacerdotale pourrait s’en trouver compromise.

Originale : par le sens d’une vocation précise ;

intégrée : par la volonté d’articuler cette vocation sur les autres vocations également missionnaires estimées et aimées comme telles.

Originale : par la volonté de faire passer le message du salut au plus vif de l’existence des hommes ;

intégrée : par la volonté de demeurer scrupuleusement dans l’axe de la doctrine et des exigences de l’Église.

Entre ces divers aspects complémentaires de son action, la Mission de France n’a pas à choisir. Elle se doit au contraire de faire de toutes ces orientations, face à elle-même et face aux évêques dont les équipes dépendent, l’objet permanent d’un examen de conscience qui la jugera elle-même et mesurera la fécondité de son apostolat.

La vie et les progrès de la Mission permettront d’ailleurs peu à peu l’approfondissement et le développement de ces principes.

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