Texte de conclusion par Hervé Giraud, prélat de la Mission de France

La Pommeraye, 16 juillet 2017

Nous sommes sous cet arbre qui nous abrite en plein vent. Notre assemblée générale se termine. Quelqu’un le disait : « C’est un fruit et une graine ». Je dirais un peu dans le même sens : « un fruit et des grains ». C’est le fruit du travail, d’un long travail. Ce sont des grains de blé pour l’avenir.

Je transmettrai tous vos votes et réflexions à la Commission épiscopale. Je crois que tout sera bien reçu. Nous reprendrons également ce qui n’a pas été voté, car ce qui fait problème nous déplace et relance aussi. Voici donc quelques mercis et réflexions dans le désordre, mais vous ne me reprocherez pas de n’être pas trop hiérarchique !

Si, pour moi, cette assemblée générale est une réussite, c’est grâce à ceux qui l’ont rendue possible depuis des mois. Même ceux qui ne sont pas là et qui ont participé aux assemblées régionales. Merci pour cette belle culture participative quasi exemplaire.

Merci à l’équipe d’animation. Quel travail colossal ! Merci aussi à l’équipe de pilotage. Merci aux jeunes, pour tout votre savoir faire électronique et numérique. Merci aux voltigeurs.

Merci à l’équipe liturgique et merci aux poètes, aux chanteurs comme aux musiciens : leur créativité est tellement nécessaire.

Merci à toute l’équipe du Perreux : comptabilité, communication, secrétariat. Merci pour tout ce temps passé à la préparation.

Merci aux prêtres : ils savent que je les aime vraiment. Merci aux plus anciens : leur fidélité au travail, au ministère presbytéral porte du fruit aujourd’hui. Merci aux prêtres qui portent avec succès le souci des vocations en tous genres mais particulièrement à la vocation de simples prêtres. Comme je l’ai dit dans une vidéo : « Quand on aime les gens et quand on se sait aimé du Christ, être prêtre est une belle aventure ».

Merci aux séminaristes : il leur faut être à la fois discrets pour garder leur liberté et présents pour s’immerger.

Merci aux diacres… et aux épouses. Nous allons relancer la dynamique d’appel. Ne craignez pas les inquiétudes et les incertitudes. Nous inventons mieux ainsi. Merci pour l’attention à ceux dont le parcours est interrompu.

Merci aux équipes de Mission et aux membres italiques (il y a de belles tours penchées qu’on admire tant). J’ai bien entendu les réflexions sur les répondants : il nous faut mieux préciser l’office et la place du ministre ordonné.  N’hésitez pas comme vous l’avez fait à faire remonter vos réflexions ou incompréhensions. Tout est utile.

Merci aux jeunes adultes et jeunes pro : j’ai entendu vos questions. Comme des catéchumènes qui sont déjà chrétiens avant le baptême, vous êtes déjà engagés, vous qui le deviendrez et si vous le devenez ! Prenez part à la Mission du Christ.  Je demande au vicaire général d’aller vous voir. Votre lucidité nous remplit de Joie. Nous comptons sur vous les plus jeunes : pas demain, mais maintenant !

Merci aux consacrées. Oui, nous vous faisons patienter car il convenait d’abord de mieux comprendre et clarifier l’articulation entre la Mission de France et la Communauté Mission de France, la place des engagés et les équipes diverses et aussi envisager un statut canonique pour la CMdF. Dans ce cadre, nos diversités seront approfondies et discernées.

Merci aux partenaires. Nous n’avons pas d’œuvre propre mais nous avons une triple logique associative : s’associer des ministres (et nous chercherons ensemble, hommes et femmes), s’associer avec des mouvements d’Eglise (Fondacio, Scouts, MRJC, JOC…etc.), s’associer avec d’autres qui sont « hors Église ».

Merci aux réseaux : j’ai entendu vos pistes nouvelles. J’apprécie votre souci de relancer telle ou telle initiative.

Merci aux théologiens et théologiennes. Vous nous déplacez. L’intelligence est malade et vous sauvez la foi en sauvant la raison ! Merci à ceux qui s’investissent dans un patient travail théologique. Nous avons besoin de docteurs et de maîtres, et même de « sans titre ».

Merci aux lointains d’Algérie, de Chine, du Cambodge, de Guyane, du Maroc…. vous nous rappelez l’indispensable place de l’international.

Merci à l’équipe épiscopale : quel plaisir de travailler avec vous et quel travail !

Merci enfin à Arnaud. Je le cite en dernier. Il prend les coups. Il supporte mon manque de temps. Dommage qu’il finisse son deuxième et dernier mandat. Il mériterait d’être prélat ! Si c’est un mérite !!!

Ah j’oubliais… un merci aux enfants et ceux qui s’en sont occupés. Ils sont petits et donc, comme dit Jésus, la vérité sort de leur bouche. Ils m’ont dit : « Tout ça c’est du Bar à Thym » (Gabriel) !

Bien ! Mais savez-vous à quoi on reconnaît la réussite d’une visite pastorale ? Un prêtre africain m’a dit un jour : « C’est lorsque l’évêque repart fa-ti-gué ». Je crois donc pouvoir dire que cette AG est une réussite ! N’est-ce pas Arnaud ? Malgré tout… j’engage Hervé Giraud… je m’engage à continuer mes visites d’équipe.

Finissons comme nous avons commencé par Marie Madeleine : elle est la première au tombeau, la première à voir le Christ, la première à bénéficier d’une parole personnelle du ressuscité, le premier apôtre des frères, l’évangéliste des disciples et le « paradigme du ministère des femmes dans l’Église ». Et surtout elle est pour moi le premier signe visible de la puissance apostolique de la résurrection du Christ. Nous sommes tous portés par un événement unique et nocturne… notre élan vient de Lui !

Aujourd’hui nous ne sommes ni les seuls ni les premiers à porter l’apostolicité. Nous avons reçu la mission de ne pas faire oublier que l’Eglise est apostolique !

Je conclus avec fierté comme un 14 juillet mais avec humilité : « vive la Mission de France ! vive la Communauté Mission de France. »

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