8 mai Missive Amoris Laetitia

Missive Amoris Laetitia  N° 4, avril  2023

L’exhortation apostolique du pape François est sortie le 8 avril , il y a 7 ans  !

Chers amis,

Si vous recevez cette Missive c’est que vous êtes acteurs dans la pastorale des personnes « SeDiRe », séparées, divorcées, ré-engagées. Vous avez participé à l’une ou l’autre des formations de la Mission de France par exemple celle du 8 mai 2021, ou à celles du Centre Sèvres, ou aux journées de formation organisées par le service famille et société de la CEF proposées par Véronique Lonchamp ou à d’autres occasions de rencontres de formations. Vous avez peut-être d’ailleurs été destinataires des précédentes Missives que l’on peut retrouver sur le site de l’équipe SEDIRE de la Mission de France

Régulièrement lors de ces rencontres les participants déplorent ne pas savoir ce qui se fait dans cette pastorale ailleurs en France et aimeraient également pouvoir faire connaitre leurs expériences et propositions.

Cette Missive essaie de répondre à ces attentes et elle est construite à partir de vos courts articles sur les sujets que vous souhaitez partager. Pour le moment le nombre des contributions est assez restreint et même si nous avons essayé de solliciter le plus grand nombre, nous avons certainement oublié quelques-uns d’entre vous. Par avance, nous vous prions de nous excuser et de nous le faire savoir par mail pour une prochaine parution de la Missive.

  • Notre équipe SeDiRe du réseau Mission de France est heureuse de participer par cette lettre à une meilleure transparence dans l’Eglise de France
  • Elle propose également, aux pastorales des familles qui le souhaitent, de se déplacer dans leur diocèse pour les aider à mettre en place des formations dans cette pastorale.
  • Enfin elle vous annonce la tenue d’un weekend de formation dans le premier trimestre 2024, sans doute les 23 et 24 mars.

Un grand nombre d’entre vous ont participé à la journée du 24 mars à Paris, organisée par Véronique Lonchamp responsable du service famille et société de la CEF. Nous avons pu apprécier les différents temps de cette journée bien équilibrée. Intervention de Mgr Brunin, de Jean Delarue, de Patrick Langue, des témoignages de personnes divorcées, d’un couple en nouvelle union qui a suivi un cheminement de discernement et d’intégration pleine et entière au sacrement dans une paroisse. Des ateliers à thème et des petits carrefours pour permettre des échanges plus personnels. Voyez directement avec Véronique Lonchamp pour accéder aux enregistrements et aux documents.
En 2021 plusieurs d’entre vous avez également participé à la formation Amoris laetitia en ligne en six rencontres ZOOM, « Redécouvrir Amoris laetitia et la mettre en pratique ». Une bonne partie des interventions est accessible pour tous sur le site.
Et le 8 mai 2021 a eu lieu une grande journée de formation en visio , organisée par notre équipe du réseau SeDiRe de la Mission de France, où plusieurs d’entre vous étaient présents.
Voici donc quelques projets, expériences ou informations sous forme d’un bref article reçu de quelques correspondants, ce qui ne veut pas dire qu’il ne se passe rien d’autre dans les autres diocèses je le répète. Les propositions ont été mises par ordre alphabétique des diocèses.

Autun
A Chalon un Groupe de Parole se réunit régulièrement. Prendre contact au diocèse.

Bayeux
Nous relayons ici une expérience concrète de cheminement pour aider à la mise en place de futurs cheminements dans d’autres lieux.

C’est un parcours initié grâce à la proposition du curé d’une petite paroisse rurale où certains paroissiens avaient interpellé deux femmes divorcées en nouvelle union parce qu’elles ne communiaient pas. Il savait son départ proche, avec éloignement géographique, et leur a proposé de demander à la pastorale des familles ce qui existait comme support pour un parcours de réflexion. Le cheminement Bartimée paraissait adapté au contexte. Constitution d’une équipe : le curé qui est parti après quelques mois, les 2 femmes, un diacre de la paroisse, deux femmes de l’EAP choisies par elles et le couple de délégués diocésains à la pastorale des familles. Au rythme d’une réunion par mois en suivant les étapes de l’évangile de Bartimée (Mc 10), respect total de la discrétion sur ce qui est partagé, lente avancée, certaines étapes demandant plusieurs réunions comme celle du manteau rejeté. C’est un chemin de vérité qui les allège, les libère, les rend plus joyeuses. Pour informer les paroissiens, l’idée est de le faire en 2 étapes : à l’occasion d’une venue de l’évêque, remise, au cours de la messe, d’un exemplaire d’Amoris Laetitia, et lors du 2ème dimanche de carême, témoignage de chacune d’elles, après la conclusion de l’homélie du diacre qui parlait de chemins de lumière. Renseignements Sixtine et Dominique de Raucourt    dsderaucourt@gmail.com

Lille

Une journée diocésaine à la Maison Diocésaine de Merville s’est déroulée le 18 mars 2023 avec

70 participants.

Trois témoignages de personnes séparées ont été proposés à notre écoute attentive et nous avons perçu que la séparation est parfois le seul chemin de vie.

Raphaël Buyse a repris ces témoignages en repérant le désir de vivre debout, la fidélité à soi-même et à Dieu… et repéré quelques points forts à partir du texte du jour (Jn9, 1-41) : notre liberté plaît à Dieu et Jésus situe Dieu du côté de l’avenir, pas du passé.

La journée s’est poursuivie par un temps d’échange en petits groupes et un temps de célébration sur le thème de la nuit et de la lumière.

Nous entendons la forte demande d’un groupe de parole sur la métropole lilloise.

Pour d’autres précisions cadartf@wanadoo.fr

 

Lyon
Un groupe d’accueil de personnes ayant connu le divorce existe depuis très longtemps sur Oullins, un autre existe depuis quelques années sur la paroisse de St Pothin.

Pour les couples en nouvelle union, il y a des accompagnements ponctuels vers un temps de prière dans certaines paroisses, ou avec des membres de l’équipe SeDiRe-Lyon. Quelques paroisses proposent également d’accompagner des demandes de « retour aux sacrements » au sein d’équipes paroissiales sous des formes variées en s’appuyant sur la proposition des cheminements Bartimée et selon la demande des personnes. Des couples en nouvelles union s’investissent dans ces accompagnements. Il y a un travail fructueux qui commence à se faire entre des accompagnements au catéchuménat du baptême, de la première communion, ou de la confirmation vécues au niveau diocésain pour les personnes en situation dites « irrégulières » et des cheminements de « retour aux sacrements » pour ces personnes, vécus en paroisse.

La paroisse de Francheville a vécu le retour au sacrement de l’eucharistie d’un couple en nouvelle union depuis 20 ans au cours de l’assemblée dominicale de 4 décembre 2022. Le couple avait fait un cheminement Bartimée avec un couple accompagnateur et un prêtre au for interne pendant les premières étapes, deux personnes de la paroisse se sont jointes au groupe pour les dernières étapes et une réunion d’information a été faite à la paroisse 15 jours avant la célébration. Le couple accompagné, les accompagnateurs et les paroissiens témoins, ont témoigné et répondu aux questions lors de cette rencontre.

 

Nanterre

Le diocèse de Nanterre, à la demande de son évêque Mgr  Rougé a mis en place depuis octobre 2022 un « Accueil pour les personnes séparées, divorcées, engagées ou non dans une nouvelle union ».

L’objectif de cet Accueil est de permettre à chacun, dans la situation de vie qui est la sienne, d’éclairer cette situation et de se voir proposé, selon les circonstances, des lieux pour un accompagnement qui peut être de nature familial, psychologique, spirituel, canonique… et, le cas échéant, les coordonnées de groupes de partage existants dans le diocèse ou au-delà.

Pour joindre cet Accueil, on peut soit téléphoner (07 69 98 33 73) soit contacter par courriel (accueil-personnes-separees@diocese92.fr) soit venir à une permanence organisée deux matinées par mois à la Maison Saint François de Sales – Maison des familles – du diocèse, à Boulogne-Billancourt

Nevers
 » A la pastorale de Nevers, actuellement nous nous sommes donné comme mission d’aller à la rencontre de quelques  paroisses pour les sensibiliser à l’accueil de ces souffrances, pour voir avec elles comment elles accompagnent déjà les personnes, et ce qui peut être mis en place localement pour avancer si elles le souhaitent; par exemple : petite formation ‘tout public’ sur Amoris Laeitia., proposition de groupes de lecture d’A.L., identification d’accompagnateurs possibles (après formation), communication de contacts pour l’accueil et l’orientation à destination des séparés-divorcés. »

Paris

L’église St Ignace (33 rue de Sèvres – 75006 Paris) qui jouxte le centre Sèvres, propose un accueil des séparés-divorcés et des divorcés en seconde union. Il y a actuellement deux groupes de partage pour les séparés divorcés avec une rencontre une fois par mois autour de thèmes comme le regard, le consentement, la culpabilité… Il y a également un groupe de partage pour les couples en seconde union, comprenant deux couples et une personne seule, qui suit le cheminement Bartimée. Ces accompagnements avec un père jésuite et une laïque veulent répondre aux demandes du pape François dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia : accueillir, accompagner, discerner, réintégrer.

Contact : Claire Ferras-Douxami tél. 06 16 11 07 49 claire.a.douxami@gmail.com

 

Pontoise
Une journée spirituelle est prévue le 17 juin, à Montmorency avec le P. Emeric Dupont, sur une démarche Chemins d’Espérance : « Avec Marie, où puiser la confiance » avec l’évangile de Jean «  Les noces de Cana ». Journée ouverte à toute personne touchée par le divorce (séparée, divorcée, en nouvelle union). Une réunion est prévue le mardi 18 mai avec tous les mouvements de la Pastorale et l’évêque. A l’issue de cette réunion sera proposée la mise en place d’un parcours Bartimée, à réfléchir dès la rentrée 2023-24.

Poitiers
Il y a eu le 31 janvier une journée de formation avec le P. Alain Thomasset. Le travail en pastorale depuis plusieurs années a permis de faire sortir les orientations pastorales qui sont bien détaillées. Certains les ont reçues à la suite de la journée du 24 mars 2023 à la CEF, je les remets pour les autres. Par ailleurs, pour faire suite à l’atelier proposé par Thérèse Loison sur l’accompagnement des enfants et des jeunes dont les parents ont divorcé, voici le flyer des formations pour ces parcours appelés « Parcours de Reliance ». (Ne pas confondre  avec les Equipes Reliance, équipes pérennes pour couples en nouvelle union issues des Equipes Notre-Dame). Brigitte Leborgne nous envoie le flyer téléchargeable pour les régions de l’Ouest et l’Ile de France pour le mois de Novembre.

La Rochelle et Saintes

Groupe d’accueil et de réflexion autour des situations de personnes séparées, divorcées et/ou vivant une nouvelle union. Plusieurs réunions ont eu lieu, la prochaine le 13 mai 2023 à Surgères, dans la salle paroissiale – 43 rue Audry de Puyravault. guilletamh85@gmail.com ou par téléphone au 06 78 46 66 72 ou 06 30 18 74 69

Reims
« Il existe depuis au moins 13 ans un groupe de parole SEDIRE, où vient qui veut et reste le temps nécessaire pour se reconstruire et trouver son chemin à la suite de la rupture. Le 22 mai 2022, la Pastorale des Familles a organisé la première journée pour les personnes séparées, divorcées, réengagées (quel que soit leur cheminement), à l’invitation de notre archevêque Mgr Eric de Moulins Beaufort. Une nouvelle journée aura lieu cette année, le 21 mai, avec pour thème « la consolation, possible et nécessaire ». En octobre 2022, une formation sur l’accompagnement des personnes divorcées et réengagées, selon Amoris Laetitia, a été proposée par le père Patrick Langue s.j aux prêtres et diacres du diocèse. Cette année, deux personnes se sont formées à Manrèse auprès du père Patrick Langue. »

Saint Denis

« Nous faisons tourner la responsabilité des équipes. Nous avons dû fermer 2 groupes sur le diocèse (il en reste 6), faute d’animateurs ou de participants … La crise du covid a marqué une rupture dans les groupes ! Mais cette année, nous avons quelques nouveaux membres ! Notre proposition de balade du début du mois n’a pas intéressé beaucoup de monde (pbs de santé, de fatigue et météo peu engageante…) Sinon nous avons vécu une très belle journée diocésaine en février où nous avons approfondi le charisme de Charles de Foucauld, avec 2 petites sœurs qui résident dans notre département. Cela rentre dans la thématique que nous avons choisi pour l’année « Traverser nos déserts avec Charles de Foucauld ». Apres nos 4 rencontres locales il nous reste en juin une journée de bilan et perspectives, en présence de notre Evêque Pascal Delannoy. Également, il y a une mise en route d’un projet diocésain qui s’appelle familles d’aujourd’hui »

Tours
« Dans notre diocèse, 2 parcours sont en cours et seront réitérés l’an prochain : « osez choisir la vie » commencera le 7/10/23, c’est un parcours de reconstruction pour des personnes ayant vécu un divorce. Également un parcours pour les nouvelles unions « osez se ré-engager » a eu lieu pour la 1ère fois cette année et se renouvellera en 2023-24, C’est une préparation à la vie en nouvelle union et famille recomposée.
Tous les renseignements sur les contenus de ces programmes »

Valence
« L’accompagnement des personnes divorcées et divorcées en nouvelle union a commencé à la fin du confinement. La situation du moment a permis une étude assidue par conférence téléphonique du chapitre 8 d’Amoris Laetitia. Depuis un livret a vu le jour. On y trouve une lettre d’introduction de notre évêque et des conseils pour les accueils paroissiaux, les prêtres et les diacres. Ainsi que l’essentiel du chapitre 8 d’AL et cinq grands critères de discernement.  Si l’accueil de ce livret a été favorable, nous n’avons pas assez de recul pour en mesurer les effets.

Un parcours « zéro » a commencé avec un groupe de divorcées en nouvelle union en vue d’un éventuel retour au sacrement. Le petit groupe d’accompagné se retrouve, avec joie, chaque mois. Pour le retour au sacrement effectif nous sommes encore en tâtonnement. Les accompagner suivre ce parcours sur une année et un accompagnement individuel d’une à plusieurs rencontres sont proposés. Les prêtres sont choisis en fonction de leur connaissance et adhésion à Amoris Laetitia. Ceci afin de le garantir un accueil optimal aux accompagnés. Il nous reste à déterminer la manière dont cet éventuel retour devient officiel auprès des paroisses. Il y a également un projet de groupes d’accompagnement pour les personnes divorcées. »

Versailles
« A la Mission pour la famille du diocèse des Yvelines, nous avons un parcours diocésain proposé pour les couples divorcés en nouvel union (5 couples cette année) et nous proposons aussi un cycle de 6 rencontres pour les personnes divorcées vivant seules (18 personnes cette année). »
« Sur la paroisse de Vernouillet (et paroisses voisines), Poursuite de groupes de cheminement Bartimée: un couple en nouvelle union, une personne en nouvelle union sans son mari, et trois personnes séparées ou divorcées qui ont apprécié ce lieu de partage. Les rencontres se sont étalées sur six mois et les deux couples en nouvelle union ont retrouvé la participation plénière aux sacrements en paroisse (mais ils étaient de paroisses voisines). »

 

 

 

 

Dans l’équipe du réseau SEDIRE de la Mission de France, il y a aussi des représentants de quelques mouvements

Mouvement CDCE, Chrétien divorcé, chemin d’espérance

Une pastorale des personnes séparées, divorcées, engagées ou non dans une nouvelle union ou remariées.
Elle fédère des groupes d’écoute et de partage qui s’organisent pour proposer des lieux et des rencontres où chacun est accueilli sans jugement. Plusieurs types de groupes existent afin que chacun puisse y trouver sa place, groupes de parole pour aider à remonter la pente après un divorce ou pour réfléchir lors de la formation d’un nouveau couple. Les correspondants de région assurent une mise en relation avec les différents groupes d’accueil et relaient les informations. Chrétiens Divorcée, Chemins d’Espérance, nous sommes une association qui :

ECOUTE avec le service SOS : 06 62 00 85 64),

INFORME avec un site chretiensdivorces.org les personnes en recherche d’aide pour trouver un accueil qui peut déboucher sur un cheminement ou un parcours de reconstruction.

PROPOSE DES THEMES DE REFLEXION avec la Revue : trois numéros par an développent un thème réfléchi en comité de rédaction autour de vos écrits et des articles de fond pour approfondir. Pour chaque numéro, nous envoyons un appel à témoignage à nos contacts, et construisons le numéro à partir des retours.
Le numéro à paraitre en juin aura pour thème « Ecouter c’est communier » : un arrêt sur image en l’honneur des  10 ans de pontificat du pape François, dont les recommandations « Accueillir, Accompagner, Discerner, Intégrer » ne se réaliseront pas sans l’ECOUTE , une clé de voûte !

 

Les Equipes Reliance

Les Equipes Reliance sont des équipes pérennes de couple en nouvelle union qui cheminent en couple et en équipe selon la pédagogie du père Caffarel. Elles ont été créées par les Equipes Notre-Dame, il y a plus de vingt ans, à la demande du pape Jean-Paul II. Elles cheminent avec un conseiller spirituel (prêtre ou diacre) et un couple END.  Une nouvelle équipe d’animation nationale vient d’être formée, le couple responsable est un couple engagé dans une nouvelle union. Toute l’équipe souhaite faire connaitre cette proposition aux couples en nouvelle union qui désirent approfondir leur relation de couple, leur vie de famille souvent recomposée en les articulant avec leur foi. Les Equipes Reliance vivent un temps fort annuel (c’était le 18 mars 2023) ouvert à tous.

Pour se renseigner :  equipes-reliance@orange.fr

ou allez consulter le site   https://www.equipes-reliance.com/

 

 

En guise de conclusion

Ce petit panorama n’étant pas du tout exhaustif, on peut se réjouir déjà de voir toutes les propositions nouvelles ou plus anciennes qui ont mis « l’accompagnement » au cœur de leurs projets et qui s’efforcent de mettre en vigueur la demande de Jésus à Bartimée « Que veux-tu que je fasse pour toi ». Tous les accompagnateurs que vous êtes savent bien que tout accompagnement est unique et que redonner des « normes » non seulement ne serait pas dans l’esprit d’Amoris laetitia, mais empêcherait cet ajustement régulier nécessaire à un cheminement respectueux.

« En croyant que tout est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance, et nous décourageons des cheminements de sanctifications qui rendent gloire à Dieu. Rappelons-nous qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés» A.L. 305

Mais

Nous voyons encore trop de situations où les personnes restent exclues à cause de leur situation, où des personnes plutôt bien intégrées dans une paroisse n’osent pas donner leur statut de peur de perdre l’estime des autres paroissiens. Il y a encore des prêtres qui discrètement « autorisent » des couples à aller communier à condition qu’ils aillent dans une paroisse où ils ne sont pas connus. Comme l’a dit le père Patrick Langue à la journée du 24 mars 2023, cette sorte d’« Omerta » n’est pas dans l’esprit d’Amoris Laetitia. Au contraire, comme les personnes rencontrées et guéries par Jésus, les personnes accompagnées veulent « aller dire » la joie de ces « guérisons ».  Le chemin va être long encore dans certains diocèses, comme celui où l’évêque sollicité sur ses orientations pastorales à la lumière d’Amoris laetitia par un couple en nouvelle union, lui répond : « Vous savez, je ne croise pas beaucoup de personnes divorcées, c’est très compliqué, mais je vais me renseigner ! ».

Comment s’étonner que, dans toutes les synthèses synodales de tous les pays du monde, l’exclusion des personnes « divorcées-remariées » soit pointée comme inacceptable. Ceci montre clairement, et vous le dites tous : Amoris laetitia n’a pas été lue, encore moins travaillée et donc presque pas appliquée dans la pastorale !

Pour finir,

Voici une petite réflexion qui vous est offerte par Thierry, diacre sur Rouen et membre de notre équipe SeDiRe de la mission de France ;

Comment tu dis : « Maurice et Laetitia ? »… je connais pas

 

Lui : c’est quoi ton bouquin, un roman ?

Elle : Non, c’est pas tout à fait un roman, quoique… C’est un bouquin du pape qui nous fait réfléchir sur la manière de nous aimer, notamment en famille

Lui : un livre pour les cathos quoi, la preuve c’est en latin !

Elle : Mais non arrête, y a juste le titre en latin, Amoris Laetitia, ça veut dire la joie de l’amour, ou si tu préfères : s’aimer tout un programme !

Lui : fais voir ton super bouquin… tu me le prêtes que j’y jette un œil…

Elle : non je te l’offre, je l’ai acheté en pensant à toi

 

Nous entendons, ou nous disons nous-mêmes régulièrement : « Amoris Laetitia n’est toujours pas très connue… peu de gens l’ont lue… et on se désole ensemble… pourtant cela fait déjà 7 ans que ce texte est paru »…

Ne nous leurrons pas, cette exhortation date en effet de 2016, or nous savons bien que pour qu’un texte du magistère fasse sens et prenne corps cela demande beaucoup de temps.

Concernant cette notion du temps, deux questions à méditer :

  • ce temps d’appropriation est-il regrettable, ou nécessaire ?
  • serions-nous prêts à pester contre l’Esprit-Saint qui à nos yeux serait trop lent pour réagir et agir ?

L’impatience des personnes les plus sensibles à une cause, une situation, une réalité est bien entendu légitime et compréhensible surtout lorsqu’elles trouvent dans tel ou tel texte romain une occasion de croire au changement ou à l’évolution qu’elles espèrent tant depuis déjà un certain temps.

 

Sans doute pourrions-nous en dire autant de Laudato Si, ou de Fratelli Tutti. Imaginer que tout catholique aurait lu ces 3 textes serait une grande illusion, et ne pas être en phase avec la réalité de nos communautés chrétiennes actuelles.

 

L’Espérance a une grande famille. Personnellement j’adore les réunir à table tous ensemble pour passer un bon moment, dynamiser ma foi, apaiser ma fougue, et affiner ma relation avec les autres.

En effet, l’Espérance a une cousine avec qui elle s’entend très bien, c’est la persévérance, et également une tante adorable, celle qu’on aime tant côtoyer, je veux parler de tante douceur, sans oublier sa nièce positive et apaisante, on l’appelle patience. Sans hésitation, invitons-les dans nos conversations et nos réunions.

Concrètement, selon les lieux et les personnes, pensons à adapter notre langage qui en certaines circonstances devient hermétique, donc sans lendemain possible. Parlons par exemple de « La joie de l’Amour », on sera mieux compris qu’avec Amoris Laetitia, parlons de « Loué sois-tu » plutôt que de Laudato Si, et de « Tous frères » c’est mieux que Fratelli Tutti. Et en bonus (ndrl c’est encore du latin), ajoutons chaque fois la petite phrase qui va bien avec, pour donner éventuellement envie de lire le texte, et mieux encore offrons le.

 

Une idée toute simple que nous avons mise en place sur ma paroisse. Lors d’un baptême et d’un mariage, en préparant et en célébrant nous ne parlons que d’Amour : alors en plus de la petite carte, ou la petite icône que nous offrons habituellement, offrons également un exemplaire du livre « La joie de l’amour ». Une manière sympathique, douce et appropriée de faire rentrer ce texte dans les foyers.

 

 

Cette missive Amoris Laetitia peut évidemment circuler autour de vous librement.
Pour tous renseignements mettre un mail à          sediremissiondefrance@gmail.com

 

En pièce jointe
les orientations diocésaines du diocèse de Poitiers

L’annonce d’une journée le 17 juin pour la pastorale des SEDIRE sur Pontoise.

 

Formation Amoris Laetitia pour l’an prochain

Paris Centre sèvres, 3 cessions de deux jours …l’an passé
https://centresevres.com/agenda/le-discernement-pastoral-dans-la-dynamique-damoris-laetitia-ressources-theologiques-spirituelles-et-pratiques-2/

 

Lyon Certificat Amoris Laetitia , IPER de Lyon
https://www.ucly.fr/formations/les-formations-de-lucly/toutes-nos-formations/certificat-universitaire-amoris-laetitia-cerpal/

 

 

Missive Amoris Laetitia  N° 3, Juin 2022

 

Chers amis,

Tandis que se termine la rencontre mondiale des familles à Rome où plusieurs membres de nos pastorales de France, entouraient Véronique Lonchamp pour ces quelques jours dans la ville éternelle, nous essayons de faire un point de l’état de nos «ressources » et de nos expériences pastorales d’accompagnement auprès des personnes séparées, divorcées et divorcées engagées dans une seconde union.

Dans ce que vous m’avez envoyé, j’ai noté :

La Rencontre diocésaine SeDiRe49 ouverte à tous avec Véronique MARGRON le Samedi 28 Mai sur le thème « Après l’épreuve, pouvoir se relever », qui a réuni plus de 100 personnes.
L’assemblée générale de chrétiens divorcés, chemin d’Espérance » et sa synthèse synodale. La création d’un groupe de paroles pour des personnes divorcées au centre St Ignace à Paris, ainsi qu’un groupe pour des personnes en nouvelle union à partir de septembre. Contactez directement claireferrasdouxami@wanadoo.fr

De vos autres réponses, sans citer précisément les contributions et les diocèses, je constate plusieurs choses :

Le manque de moyen humain.

Dans le service de la pastorale familiale de certains diocèses et pas des plus petits diocèses, les personnes sont parfois bénévoles ou à temps partiel alors qu’elles travaillent à temps plein. Elles aimeraient pouvoir avancer, mais, faute d’accompagnateurs, les propositions ne peuvent pas se concrétiser. Plusieurs journées organisées ont pu cependant avoir lieu, parfois avec la présence de l’évêque, mais ces journées n’ont pas nécessairement de prolongements dans la création de « groupes de paroles » ou «de cheminement de discernement ». Le mode « marche » semble très propice pour des échanges informels mais très profonds cependant. Comment donner une suite à ces échanges ?

Manque de visibilité

Les accompagnements pour des « temps de prière » se poursuivent un peu partout, mais ne semblent pas « rattachés » à l’équipe du diocèse sauf lorsque la demande « passe » par l’équipe de la pastorale ou que les accompagnateurs font partie de l’équipe. C’est un peu dommage que ces accompagnements ne puissent pas mieux être connus, car cela permettrait à d’autres de «se lancer » avec l’appui des livres existant sur le sujet (Guy de Lachaux) et l’expérience d’un couple et d’un prêtre qui ont déjà réalisé ce type d’accompagnement. Cela éviterait qu’un prêtre, plein de bonne volonté, accepte de «faire un temps de prière » sans préparation et se  « fasse déborder », lui faisant regretter, par la suite, sa témérité.

La recommandation de ne pas faire « de pub ».

Dans certains diocèses, des personnes en nouvelle union ont retrouvé le chemin de la communion sacramentelle. Mais le retour en paroisse n’a pas été préparé et par ailleurs, il leur a été demandé de ne pas en faire état hors de leur cercle habituel. Parfois « ce retour » se passe au cours d’une « messe » de semaine, ou du dimanche soir, mais la mention qu’un couple de l’assistance va « re-communier » après 10, 15 ou 20 ans de jeûne est à peine évoquée et beaucoup de  personnes de l’assistance n’ont pas vu ce qu’il se passait.

Jusqu’à l’hostilité

Les membres d’une équipe de couples en seconde union accompagnés du prêtre de la paroisse ont fait un chemin de discernement il y a quelques années. Ils ont présenté cette expérience à leur évêque qui ne souhaite pas la renouveler et leur propose juste de prier pour que l’Eglise évolue sur cette « délicate question » !

Et pourtant l’obstination paye

Le mouvement Chrétiens divorcés, chemin d’espérance rapporte qu’une personne divorcée en nouvelle union, très engagée dans la pastorale, avait été plusieurs fois mal reçue par diverses instances de l’Eglise. A un moment elle s’est senti la force de retourner voir son curé. Il a, enfin, bien voulu l’écouter (AL 312) et à l’issue de la rencontre, il a dit « merci, oui merci, je ne voyais vraiment pas les choses comme ça. Il faudrait que je relise Amoris Laetitia que j’ai survolé »

Amoris Laetitia reste encore inconnue

Pour compléter le témoignage précédent, il y a 6 mois, une personne nous a rapporté qu’un prêtre, interrogé sur sa manière de comprendre l’exhortation, a répondu : « Ça tombe bien, notre nouvel évêque va bientôt nous faire une formation pour qu’on sache ce qu’on peut faire et ne pas faire ! » (SIC). Les orientations diocésaines « officielles » ne sont pas claires et pour la grande majorité des personnes dans et hors de l’Eglise, rien n’a changé avec l’exhortation pour les « divorcés-remariés » (cf. rapport de la démarche synodale ).

Nous avons le soutien de théologiens investis dans cette pastorale.

En effet, lors de la formation au Centre Sèvres que certains d’entre vous ont suivi, ou lors des 6 rencontres que le Service National Famille et Société a mis en place d’an dernier pour l’année Amoris laetitia, ou encore à l’occasion de temps forts organisés par des mouvements comme « Chrétiens divorcés chemins d’espérance » ou comme  « les Equipes Reliance », la présence d’Oranne de Mautort, d’Hélène Bricout, et d’Alain Thomasset s’est révélée très féconde. Ils sont interpellés par nos questions et nos impasses pastorales et nous aident à leur apporter un éclairage ancré dans la réflexion théologique. Ils nous donnent des arguments qui nous permettent « de discuter » avec des personnes, clercs ou laïcs qui invoquent, sans donner les références exactes, la doctrine de l’Eglise, le droit canonique, ou encore des phrases de l’Evangile « comme des pierres à jeter à la tête des personnes » (relire la Relatio Finalis de 2015, ou Amoris Laetitia)

 

Les éléments nouveaux :

 Les synthèses synodales.

Dans pratiquement toutes les synthèses diocésaines le non-accueil de la situation de « divorcés-remariés » est considéré comme un obstacle à la crédibilité de l’Eglise dans sa mission d’intégration comme Jésus nous l’a montré dans l’Evangile. Dans les autres pays d’Europe, le constat est le même, les situations matrimoniales dites « irrégulières », l’homosexualité ou les personnes LGBT doivent être accueillies et les personnes «  sacramentellement » intégrées.

La très récente demande du pape François.

Juste avant l’ouverture des Rencontre mondiales des familles, le pape François a reçu un document de travail sur « le catéchuménat pour la vie matrimoniale ». Ce document de 97 pages est tellement hors sol, que le pape a immédiatement demandé un second document plus pastoral, en particulier pour l’accompagnement des personnes en nouvelles union. Voir l’article de la Croix : Le pape François souhaite ardemment accompagner les divorcés-remariés ».

 

RETOURS SUR

La soirée du 8 avril pour fêter Amoris Laetitia


Comme annoncée dans la missive N°2, la soirée du 8 avril a rendu grâce pour tous les bons fruits d’Amoris Laetitia. Les participants étaient des personnes ayant vécu des « cheminements de discernements de retour éventuel aux sacrements », les paroisses qui les ont accueillies et toute personne désirant venir voir et entendre ce qu’Amoris Laetitia avait apporté dans ce domaine. Les participants ont rempli un « livre d’or » qui a été remis au secrétariat du pape François, par Isabelle et Philipe, un couple qui a participé au premier cheminement Bartimée sur Lyon.

La rencontre mondiale des familles

Elle a eu lieu du 22 au 26 juin dernier à Rome. Comme chaque pays, La France a envoyé une délégation d’une vingtaine de personnes. Le pape François a introduit les trois journées de conférences et tables rondes par son discours inaugural et par plusieurs témoignages très réalistes et bien ancrés dans la vie d’aujourd’hui. Voici plusieurs témoignages de couples présents : notre responsable nationale, Véronique, la responsable de la pastorale des familles de Lyon, Bénédicte ainsi que celui d’Isabelle et de Philippe qui apportaientt le « livre d’or » au pape François.

« Dès l’ouverture de la Rencontre mondiale, nous avons été plongés dans la réalité concrète des familles, au travers de témoignages poignants de couples et de familles dont la vie a été bouleversée par les évènements et les crises qu’elles ont traversées. »

« Le Pape François nous a dit qu’il souhaite que l’Eglise soit un bon Samaritain, un baume pour les blessures de nos vies, qui nous aide à faire des petits pas sur le chemin. »

« Nous avons aussi apprécié la vie de groupe et les échanges avec les 23 membres de la délégation française, dans sa diversité de réalités diocésaines, d’états de vie et d’âges (évêques, prêtres, diacre, mariés, divorcés-remariés, veufs, célibataires, parents de personne homosexuelles »

« Nous avons aussi réalisé combien la France allait de l’avant, notamment pour la mise en œuvre d’Amoris Laetitia »

Retrouver l’intégralité de ces témoignages sur le site de la Mission de France ainsi que l’homélie du pape à la messe de clôture sur la place St Pierre.

Hélas, même s’il y a eu les paroles et l’homélie du pape François, des expériences très intéressantes d’évangélisation et des témoignages de couples qui forcent l’admiration, la question de l’accompagnement des personnes en nouvelles union n’a été abordé qu’une seule fois sur la grande trentaine de conférences ou interventions des tables rondes. Les intervenants étaient un couple du Paraguay qui rapportait l’expérience de groupes de couples en nouvelle union, accueillis avec grande bienveillance dans l’Eglise depuis une dizaine d’année. Grâce à cette pastorale de l’ESPERANCE, ces couples retrouvent une place dans les communautés, et peuvent s’y investir dans les services qui leur sont accordés. « Mais nous faisons bien attention à ne pas leur proposer ce qui est interdit par l’Eglise » Donc, seulement communion spirituelle et adoration sont possibles. C’est un premier pas dans le changement du regard des communautés et des pasteurs, mais ce n’est pas encore l’intégration pleine et entière que propose Amoris laetitia à ceux qui prennent avec sincérité ce chemin. Or, depuis le colloque des théologiens réunis à la demande du pape entre les deux synodes de 2014 et 2015 sur la question de la communion spirituelle et la communion sacramentelle, la non-équivalence entre les deux a été affirmée et la catéchèse du pape François du 21 mars 2018 est venue confirmer que «  La célébration de la messe, …est ordonnée à la communion, c’est-à-dire à nous unir à Jésus. La communion sacramentelle : non pas la communion spirituelle »

Conclusion

Si les priorités de la synthèse nationale et la demande du pape d’accueillir « ardemment » les « divorcés remariés se précisent, et veulent être honorées, on peut imaginer que les diocèses vont enfin essayer de mettre en place cette pastorale dédiée dont il est question dans Amoris laetitia et nous espérons qu’ils s’en donneront les moyens. Quant ’à nous, soyons prêts à répondre à la demande de sensibilisation, d’information et de formation, et poursuivons la nôtre en participant aux formations proposées par le centre Sèvres par exemple ou en allant écouter les 6 formations (gratuites !) que Véronique Lonchamp a mis sur le site di Service National Famille et Société :

https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/la-famille/annee-amoris-laetitia/516255-parcours-redecouvrir-amoris-laetitia-la-mettre-en-pratique/

 

Passez un bel été

Et préparez déjà la missive N° 4  pour donner vos dates ou vos informations pour la rentrée.

 

Deuxième Missive Amoris Laetitia , Janvier 2022

Chers amis,

Janvier n’est pas clos, il est donc encore temps de formuler quelques vœux qui viendront rejoindre tous ceux que vous avez échangé depuis le début du mois…nous avons donc un peu plus de recul pour vous souhaiter une année placée sous le signe de l’imprévue, de l’innovation, de la confiance et donc de l’espérance …pour nous-même et nos familles, mais surtout pour notre commun engagement dans la pastorale auprès des personnes vers lesquelles nous sommes envoyées. Plus particulièrement vers ceux qui sont ou qui se sentent exclus par une situation dite « irrégulière ».  Ces situations se retrouvent dans toutes les branches de la pastorale des familles, mais particulièrement dans le catéchuménat et dans la pastorale spécifique des personnes, séparées, divorcées et engagées dans une nouvelle union.

Nous avions imaginé cette lettre pour répondre au désir de transparence sur l’information des activités de vos différents diocèses et mouvements, afin que les belles expériences menées chez vous puissent donner de bonnes idées aux autres et réciproquement.

Nous avons reçu beaucoup d’encouragement pour le faire et vous en remercions. Pour le moment il n’y a pas beaucoup de demandes de transmissions, mais je suis certaine qu’il existe des réalisations et des projets qui gagneraient à être partagés.

Première infos

Il y a une urgence par rapport au délai de réponse, alors je vous la présente tout de suite : le journal « Chrétiens divorcés, chemin d’espérance » recherche des témoignages.

Blessures d’ enfance, 

Dans le prochain numéro, nous avons choisi de mettre le prisme sur « notre enfant intérieur » avec les événements vécus, subis qui guident, peut-être à notre insu, les pas de l’adulte que nous sommes.

Ces blessures peuvent nous empêcher d avancer dans la vie et parfois l’abîme gravement. Elle peuvent aussi devenir comme un pied d’appel…

Nous choisissons un conjoint qui a la même blessure que soi mais avec une réaction contraire.

Pour y voir plus clair, nous vous proposons cet appel à témoignage…. Noté au 30 janvier, le délai de votre retour est possible jusqu’au 15 février.

 

A Marseille

Le groupe Marche avec ton Dieu (saison 2 en présentiel enfin !) accueille aujourd’hui 25 membres tous les mois et ce sont des moments de fraternité importants pour chacun. Beaucoup de très beaux témoignages remontent après seulement 3 soirées. Nous nous réjouissons !

 

Diocèse de Moulin

L’ancien évêque avait missionné trois couples dans le diocèse (à vichy à Moulins et à Montluçon) pour accompagner les divorcés remariés avec le parcours Bartimée. Le Relais des chrétiens divorcés de Vichy dont un couple de personnes divorcées, engagées dans une nouvelle union à participé à un cheminement Bartimée avec l’équipe diocésaine , organise Le 19 mars  une marche avec Saint Joseph pour réunir les différents  mouvements de la pastorale des familles afin de fêter les 6 ans d’Amoris Laetitia

Ce couple nous a envoyé son témoignage que nous reproduisons avec son accord.

« CAR RIEN N’EST IMPOSSIBLE A DIEU » (Luc 1-37)

Ce samedi 22 janvier 2022, Dans la chapelle Sainte Bernadette des Garets   A Vichy ( Paroisse Notre Dame des Sources), Malgré une température égale à celle de l’extérieure (0°)  Nous avons rendu grâce à Dieu  Pour le retour aux sacrements que nous avons vécu.

Après son divorce, Marie-Ange est mariée civilement à Franck depuis vingt ans, ils cheminent au Relais depuis dix ans, ils ont donc connu la souffrance, la colère, le doute et enfin l’apaisement quand notre PAPE FRANCOIS après les deux synodes sur la Famille nous a fait l’immense cadeau d’ AMORIS LAETITIA.

Il a fallu un peu de « temps » à notre Evêque à cette époque, le Père Laurent Percerou, et très certainement un coup de pouce du Saint Esprit ! (et l’aide probable de Sainte Faustine durant l’année de la Miséricorde) pour qu’il mette en route, avec la participation des Evêques de la Province Auvergne, LE PARCOURS BARTIMÉE, qu’il a confié à une autre équipe…

Avec le soutien du Relais, Marie-Ange s’est engagée dans le Parcours, et elle a attendu Franck afin qu’ENSEMBLE, ils puissent revenir « complètement » à Dieu.

Nous ne savons pas qui étaient les plus heureux : EUX bien-sûr, ils nous ont confié leur émotion de « vivre une messe entière » et de « faire partie maintenant de la Famille »… ou nous les amis de la paroisse, ou encore DIEU qui voyait revenir SES ENFANTS.

Angers,

Le 4 décembre 2021, 33 personnes ont assisté à une Rencontre SeDiRe49 au Centre St Jean ! Beaucoup de beaux témoignages et des prises de consciences.

Démarrage de 4 Groupes de Paroles et d’échanges à Angers, Cholet, Brissac et Saumur pour ceux et celles qui veulent se reconstruire en cheminant ensemble
A l’automne, le parcours de reconstruction « Séparé(e), divorcé(e), Osez Choisir la Vie » sera ouvert à Angers. Ce parcours est celui qui est actuellement proposé à Clamart (92), à Tours et à Versailles.

Pour les divorcés vivant en Nouvelle Union, notre évêque, doit appeler des personnes ressources pour éclairer le discernement des situations pastorales et sacramentelles. Conformément aux recommandations de l’Exhortation apostolique AMORIS LAETITIA, cela pourra ouvrir à un retour possible aux sacrements suite à un cheminement tel que le parcours Bartimée déjà évoqué lors de nos Rencontres.

Contact : Vincent Leurent, pastosedire49@diocese49.org

 

Lyon,

Plusieurs cheminements Bartimée, commencés il y a plus d’un an vont bientôt se terminer. L’un par une célébration du dimanche soir à Sainte Blandine, l’autre dans une paroisse du centre-ville. Des accompagnements pour un temps de prière et qui pourrait bien être suivi par un cheminement Bartimée se mettent en place dans deux autres paroisses de l’agglomération.

 

Une grande soirée de « Merci Amoris laetitia, Merci pape François » est prévue le vendredi 8 avril pour les 6 ans de l’exhortation. L’idée est de pouvoir « aller dire » la joie des personnes et des communautés qui ont accueillis les cheminements de discernements et monter comment ces expériences ont fait grandir leurs communautés.

 

Autres nouvelles des diocèses

Je me fais l’écho de plusieurs mails de diocèses où les conditions soit de vacances d’évêque soit de manque de moyens ont rendu très difficiles la mise en place d’une pastorale dédiée. Parfois un sentiment de « faire du sur place » ou « de patiner » décourage les responsables qui se sentent peu entourés.

 

Formations Amoris laetitia

Le service nationale famille et société snfs, a donné six sessions sur A.L. , toutes en visio cette année. Toutes les interventions et la majeure partie des documents sont accessibles en ligne, même pour ceux qui ne s’étaient pas inscrits. Je salue au passage cette décision de Véronique Longchamp d’ouvrir sa formation au maximum de personnes.  Ce qui dénote son grand souci de communication et de transparence. Elle soutient également une lecture ouverte de l’exhortation illustrée par des expériences de cheminements dans la ligne des cheminements Bartimée.

https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/la-famille/annee-amoris-laetitia/516255-parcours-redecouvrir-amoris-laetitia-la-mettre-en-pratique/

La formation au centre Sèvres a déjà donné deux sessions, la troisième sera sur « l’art de l’accompagnement » et sera également ouverte au groupe de l’an dernier qui n’a pas pu en bénéficier.  Une prochaine formation reprendra peut-être l’an prochain.

A Lyon, un certificat « Amoris Laetitia » de trois sessions de trois jours a également débuté dans le cadre de l’IPER. Elle a un caractère encore plus pastoral puisqu’il y a un mémoire à produire.

 

Petites réflexions

Plusieurs fois la question nous a été lancée : « A quel idéal de vie chrétienne, un couple de personnes divorcées engagées dans une nouvelle union est-il appelé et quelles étapes de croissance peut-elle envisager ? AL 303.

Comme pour tout baptisé, le premier commandement n’est-il pas celui de la charité qui est la part visible de son amour pour Dieu ? Puis en tant que couple, chaque membre doit s’efforcer de vivre de plus en plus tourné vers l’autre pour construire l’unité de la relation dans la durée sous le regard du Seigneur.  Pourquoi en serait-il différemment pour un couple en seconde union ? L’Eglise ne souhaite-elle pas que ce couple vive et progresse en amour ? Sa situation spécifique de couple en seconde union, avec peut-être une famille recomposée apportera des difficultés particulières qui nécessiteront de nouveaux discernements pour poursuivre harmonieusement la croissance du couple et de la famille, sans négliger de prendre en compte ce qui provient des anciennes relations. N’est-ce pas là est son chemin « de sainteté » !

L’idéal de vie chrétienne pour un couple DVR n’est pas de vivre sans eucharistie, mais de progresser vers l’unité de sa nouvelle unionlire l’article complet sur le site .

 

A bientôt pour la missive suivante…

Et n’oubliez pas de fêter les 6 ans d’Amoris laetitia

 

Première  « Missive Amoris Laetitia »

 

RETOUR SUR LA JOURNEE DU 8 MAI 2021

La journée qui a rassemblé , le 8 mai dernier, à l’initiative de notre réseau SeDiRe Mission de France, plus de 130 personnes sur le thème de « La logique de la miséricorde pastorale » pour la pastorale des personnes « séparées, divorcées et divorcées en nouvelle union », a été, aux dire de tous, un beau succès. Dans les conclusions beaucoup s’accordaient pour dire qu’il y avait un grave défaut d’informations dans cette pastorale, dans les diocèses eux-mêmes et surtout entre diocèses. Le résultat est que des accompagnateurs de cette pastorale ne peuvent pas bénéficier des expériences pastorales d’autres diocèses et des personnes concernées par ces situations trouvent rarement de renseignements pertinents sur les sites des diocèses, même là où nous savons que des propositions existent !

Par cette année Amoris Laetitia le pape veut que les nouveautés pastorales énoncées dans l’exhortation soient retravaillées et mises en pratique. Ces nouveautés supposent un « changement de paradigme » et « une conversion du regard » de tous : il est donc important que nous proposions à nos communautés et nos mouvements, des groupes de réflexions ouverts à tous. C’est ensemble qu’il nous faut questionner et revisiter nos manières d’accueillir, de discerner et d’intégrer toutes les fragilités dans le respect et la spécificité de leurs différences.

Ces fragilités ne sont pas seulement les situations dites « irrégulières », elles existent aussi dans le cadre de situations régulières, personnes célibataires, jeunes demandant le mariage après des vies matrimoniales sans passage à la mairie avec éventuellement des enfants, personnes homosexuelles, familles monoparentales, personnes handicapées, étrangères, recommençants…

 

PROPOSITION


Aussi, membres du réseau SeDiRe Mission de France, nous vous proposons de servir un peu de lien entre vous tous, pour faire circuler les informations utiles à notre pastorale, en vous faisant parvenir des informations sur les textes importants qui paraissent, ou sur les expériences pastorales que vous avez mises en place dans vos diocèses et dont vous souhaiteriez faire profiter les autres
.

 

Il vous appartiendra de nous envoyer ce que vous voulez partager. Si les documents sont volumineux, nous les mettrons sur le site avec un petit résumé dans la lettre d’infos. Cette lettre pourra être partagée par vos soins à toutes personnes désireuses de s’informer. Elle pourra également servir dans les groupes de sensibilisation à Amoris Laetitia.

 

OU EN SOMMES NOUS AVEC AMORIS LAETITIA ?

La volonté du pape François d’accélérer la réception de son exhortation est relayée par le dicastère des laïcs, de la famille et de la vie qui propose sur son site des vidéos et des livrets sur les différents chapitres d’Amoris Laetitia.

Pour faire le point, un an avant la grande rencontre mondiale des familles, en juin 2022, un Forum sur le thème : « Stratégies pour l’application de l’exhortation apostolique du Pape François » s’est organisé en juin. 350 responsables des services nationaux des pastorales familiales de chaque pays y ont participé. Toutes ces interventions sont sur le site

Voici, le discours d’ouverture du pape François, ainsi que l’intervention de Mgr Fernandez, archevêque de La Plata en Argentine, dont voici un court extrait :

 

il n’y a pas d’autres interprétations possibles

 

«  Amoris laetitia ouvre la possibilité d’accéder aux sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie (cf. notes 336 et 351) ( écrivent les évêques argentins).  François leur a immédiatement envoyé une lettre formelle en disant que « la rédaction est très bonne et explicite pleinement le sens du chapitre VIII ». Mais il est important de noter qu’il ajoute :  » Il n’y a pas d’autres interprétations  » (lettre du 05/09/2016). Il est donc inutile d’attendre une autre réponse du pape. Les orientations ainsi que la lettre du pape ont été publiées dans les Acta Apostolicae Sedis, associé à un rescrit les déclarant « magistère authentique ». Par conséquent, il n’y a plus de place pour le débat public et seule l’application est possible.

 

 

A VOUS DE JOUER !

Nous attendons avec impatience vos retours pour mieux connaitre vos besoins et faire passer les informations dont vous souhaitez faire bénéficier les autres membres de cette « missive » Amoris Laetitia.